Quatre femmes africaines nommées à des postes de direction à l’ONU

Quatre femmes africaines nommées à des postes de direction à l’ONU


De haut en bas et de gauche à droite : Giovanie Biha (Burundi), Représentante spéciale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) ; Diene Keita (Guinée), Directrice exécutive adjointe en charge des programmes à UNFPA ; Najat Rochdi (Maroc), Coordonnatrice spéciale adjointe pour le Liban (UNSCOL) ; et Elizabeth Maruma Mrema (Tanzanie), Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique (CBD)

Sur les cinq femmes qu’il a nommé à des postes de haute responsabilité onusienne au mois de juin, António Guterres a choisi quatre Africaines de la Tanzanie, du Maroc, de la Guinée et du Burundi. Dès le début de son mandat, le neuvième Secrétaire général de l’ONU avait affiché un objectif clair : assurer la parité au sein des Nations Unies. Un objectif déjà réalisé au sein de son équipe de direction composée de hauts fonctionnaires occupant le rang de Secrétaire général adjoint et parmi les coordinateurs résidents qui dirige les équipes-pays de l’ONU déployés dans le monde, et qu’il entend poursuivre à tous les niveaux de l’organisation.

Elizabeth Maruma Mrema confirmée à la Convention sur la diversité biologique

Le 8 juin, M. Guterres a annoncé la nomination d’Elizabeth Maruma Mrema, de la Tanzanie, en tant que Secrétaire exécutive du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CBD). Une nomination qu’il a annoncée à l’issue de consultations avec le Bureau de la Conférence des Parties à la CDB.

Mme Mrema occupait déjà ces fonctions depuis décembre 2019 à titre intérimaire après le départ de la Roumaine Cristiana Pașca Palmer. Elle dispose de plus de deux décennies d’expérience à l’ONU et d’une vaste expérience en droit et politique de l’environnement mondial et dans la mise en œuvre de programmes environnementaux et de développement durable ainsi qu’une connaissance approfondie des processus multilatéraux.

Avant de prendre les rênes de la CBD, dont le siège est à Montréal, au Canada, la Tanzanienne a été Directrice de la Division juridique du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), à Nairobi, au Kenya. De 2009 à 2012, elle a occupé les fonctions de Secrétaire exécutive du PNUE/Secrétariat de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, ainsi que le poste de Secrétaire exécutive par intérim du PNUE/ASCOBANS (l’Accord sur la conservation des petits cétacés de la mer Baltique, du nord-est de l’Atlantique et des mers d’Irlande du Nord) et de Secrétaire exécutive par intérim du PNUE/Accord Gorilla, tous basés à Bonn, en Allemagne.

Avant de rejoindre le PNUE, Mme Mrema a travaillé au Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale de son pays, la Tanzanie. Pendant son mandat au ministère, elle a également enseigné le droit international public et la diplomatie des conférences au Centre pour les relations étrangères et la diplomatie de la Tanzanie. 

Mme Mrema est titulaire d’un master en droit de l’Université Dalhousie, à Halifax, au Canada, d’un diplôme de troisième cycle en relations internationales et diplomatie du Centre pour les relations étrangères et la diplomatie de Dar-es-Salaam, en Tanzanie, et d’une licence en droit de l’Université de Dar-es-Salaam, en Tanzanie. 

Najat Rochdi : du bureau de l’envoyé pour la Syrie à celui du coordinateur pour le Liban

Le 19 juin, António Guterres a annoncé la nomination de Najat Rochdi, du Maroc, en tant que Coordonnatrice spéciale adjointe pour le Liban, au Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban (UNSCOL), dirigé par le Slovaque Jan Kubis et Coordonnatrice résidente. Elle occupera aussi les fonctions de Coordonnatrice humanitaire.

Mme Rochdi succède au Suisse Philippe Lazzarini qui a pris ses nouvelles fonctions de Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Cette femme marocaine de 59 ans arrive au Liban avec plus de 20 années d’expérience dans le développement et l’aide humanitaire ainsi que dans la coordination internationale en zone de conflit et de post-conflit, notamment dans le cadre de sa dernière affectation en tant que Conseillère principale auprès de l’Envoyé spécial pour la Syrie, Geir O. Pedersen, et directrice de « Peer to Peer » au Bureau pour la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), à Genève.

Auparavant, Mme Rochdi a été Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU aux côtés du Gabonais Parfait Onanga-Anyanga et Coordonnatrice résidente et humanitaire de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA).  Avant cela, elle était Coordonnatrice résidente et humanitaire au Cameroun et Directrice adjointe du bureau de représentation du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Genève.

Mme Rochdi est titulaire d’un Doctorat en systèmes d’information de l’Institut national de statistique et d’économie appliquée (INSEA) de Rabat et d’un master en mathématiques et applications fondamentales de l’Université de Paris Sud 11. Elle parle couramment l’arabe, l’anglais et le français et est mère de quatre enfants.

Retour à UNFPA pour Diene Keita

Le 24 juin, le Secrétaire général de l’ONU a nommé Diene Keita, de la Guinée, au poste de Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Dans ce nouveau poste où elle sera chargée des programmes de l’agence onusienne pour la santé sexuelle et reproductive dirigée par la Panaméenne Natalia Kanem, Mme Keita remplacera Dereje Wordofa, de l’Éthiopie et aura le rang de Sous-Secrétaire générale des Nations Unies.

Jusqu’à l’annonce de sa nomination, Mme Keita était Ministre guinéenne de la coopération et de l’intégration africaine depuis 2018. Elle apporte à son nouveau poste près de 30 années d’expérience dans le système des Nations Unies. En 1990, elle était administratrice de programmes au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à New York, avant d’occuper avec succès plusieurs postes de direction de l’agence onusienne au niveau des pays, au niveau de Représentante adjointe et de Représentante par intérim.

Mme Keita n’arrive pas en terre inconnue à UNFPA. Elle a occupé plusieurs postes au sein de cette agence onusienne dans plusieurs pays africains : Représentante en Mauritanie en 2006, puis Représentante au Bénin, en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigéria, ces deux derniers étant les plus grands programmes d’UNFPA au monde. Elle a ainsi dirigé avec succès des programmes de santé publique vastes et complexes, élargi les partenariats stratégiques et mobilisé des ressources essentielles pour l’exécution des mandats. Alors qu’elle était à UNFPA Mme Keita a aussi assumé les fonctions de Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Mauritanie, au Bénin et en RDC où elle supervisait le système des Nations Unies.

Tout au long de sa carrière, Mme Keita a énormément travaillé sur l’autonomisation des femmes et des jeunes, la croissance inclusive, les problèmes démographiques, le développement humain durable, la santé sexuelle et procréative et la violence fondée sur le sexe dans les contextes humanitaires. 

La nouvelle Directrice exécutive adjointe d’UNFPA est titulaire d’un doctorat en droit, d’un diplôme d’études approfondies en économies internationales et droit au développement et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en relations internationales de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Elle parle couramment le français et l’italien. Mariée, Mme Keita est mère d’un jeune adulte.

Giovanie Biha aux côtés de Mohammed Ibn Chambas à Dakar

Le chef de l’ONU a annoncé le 25 juin la nomination de Giovanie Biha, du Burundi, au poste de Représentante spéciale adjointe au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) situé à Dakar, au Sénégal et dirigé par le Ghanéen Mohammed Ibn Chambas.

Mme Biha succède à l’Américaine Ruby Sandhu-Rojon, qui joua un rôle pivot dans l’appui au processus visant à recalibrer la Stratégie des Nations Unies pour la région du Sahel.

Cette femme burundaise apporte à UNOWAS une vaste expérience au sein de l’ONU. Elle a occupé plusieurs postes de direction au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD); à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), comme Secrétaire exécutive adjointe à Addis-Abeba, en Ethiopie ; à l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU Femmes), comme Directrice de la gestion ; et au Secrétariat des Nations Unies.

Jusqu’à l’annonce de cette nomination à UNOWAS, Mme Biha était Directrice adjointe du Bureau de la coordination des activités de développement des Nations Unies (BCAD) à New York aux côtés de l’Australien Robert Piper. Avant d’entrer aux Nations Unies, elle a occupé des postes de direction à la Banque centrale du Burundi et à la Banque du commerce et de l’investissement.

La nouvelle Représentante spéciale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel est titulaire d’un master en économie de l’Université Western Illinois, aux Etats-Unis. Elle parle couramment l’anglais et le français et a deux enfants.

Coronavirus : 500.000 morts et 10 millions de cas dans le monde en six mois (OMS)

Plus de 10 millions de cas confirmés de Covid-19 et 500.000 décès liés à la maladie ont officiellement été enregistrés dans le monde, a indiqué lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Six mois après que les premiers cas de nouveau coronavirus en Chine lui furent rapportés, l’OMS annonce que la barre des 500.000 décès lié à la Covid-19 et des 10 millions de cas dans le monde a été atteinte.

Plus de la moitié des cas de Covid-19 (5,42 millions) ont été enregistrés dans les Amériques, précise l’agence onusienne dans son rapport de situation en date du 29 juin.

Les Etats-Unis et le Brésil restent les deux pays les plus touchés part la pandémie aussi bien en termes de cas (respectivement près de 2,5 millions et plus de 1,3 millions) que de décès (respectivement plus de 125.000 et plus de 57.000).

« Il y a six mois, aucun de nous n’aurait pu imaginer comment notre monde – et nos vies – seraient plongés dans la tourmente par ce nouveau virus », a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus. « La pandémie a fait ressortir le meilleur et le pire de l’humanité », a-t-il ajouté.

Au cours de ces six derniers mois, l’OMS et ses partenaires ont travaillé sans relâche pour aider tous les pays à se préparer face à ce nouveau virus et à y répondre.

Alors que la communauté scientifique mondiale œuvre à trouver un vaccin contre la Covid-19, l’agence onusienne a tenu à rappeler les cinq priorités sur lesquelles chaque pays « doit se concentrer maintenant, pour sauver des vies maintenant ».

L’OMS rappelle les cinq priorités à tous les pays face au coronavirus

1/ Autonomisez les communautés. Chaque individu doit comprendre qu’il n’est pas impuissant et qu’il y a des choses et gestes à faire pour se protéger et protéger les autres : respecter la distanciation physique, bien se laver les mains, se couvrir sa bouche en cas de toux, rester à la maison si on se sent malade, porter des masques et partager uniquement des informations provenant de sources fiables. « Vous êtes peut-être dans une catégorie à faible risque, mais les choix que vous faites peuvent faire la différence entre la vie et la mort pour quelqu’un d’autre », a rappelé le Dr. Tedros.

2/ Eliminer la transmission du virus. Tous les pays doivent prendre des mesures pour éliminer la propagation du virus quelque soit leur situation : pas de cas, des groupes de cas ou une transmission communautaire. Tous les pays doivent veiller à ce que les agents de santé aient accès à une formation et à un équipement de protection individuelle. La surveillance pour trouver des cas doit être améliorée. Le recours aux hautes technologies ne constitue pas nécessairement le moyen le plus efficace pour rompre les chaînes de transmission. Cela peut être effectué par un large éventail de professionnels mobilisés pour rechercher les cas et leurs contacts et les mettre en quarantaine. « De nombreux pays ont en fait utilisé des professionnels n’appartenant pas au secteur de la santé pour effectuer la recherche des contacts », a expliqué le chef de l’OMS.

3/ Sauvez des vies. L’identification précoce des cas et l’apport de soins cliniques sauvent des vies. Fournir de l’oxygène et de la dexaméthasone aux personnes atteintes de maladies graves et critiques sauve des vies, rappelle ainsi l’OMS qui appelle à prêter une attention particulière aux groupes à haut risque, notamment aux personnes âgées vivant dans des établissements de soins de longue durée. « Le Japon l’a fait : il a l’une des populations de personnes âgées les plus élevées, mais son taux de mortalité est faible », a dit le Dr. Tedros. « De nombreux pays peuvent le faire, ils peuvent sauver des vies ».

4/ Accélérer la recherche. Si la communauté scientifique a déjà beaucoup appris sur le coronavirus, il reste encore beaucoup de points d’interrogation et d’inconnues et les outils pour le contrer sont nécessaires. Cette semaine, l’OMS tient une deuxième réunion pour évaluer les progrès de la recherche et du développement et réévaluer les priorités de recherche sur la Covid-19.

5/ Faire preuve de leadership politique. Comme l’OMS l’a déjà dit à plusieurs reprises, l’unité nationale dans chaque pays et la solidarité mondiale sont essentielles pour mettre en œuvre une stratégie globale visant à supprimer la transmission de la Covid-19, à sauver des vies et à minimiser l’impact social et économique du virus.

« Quelle que soit l’étape à laquelle se trouve un pays, ces cinq priorités – si elles sont mises en œuvre de manière cohérente et cohérente – peuvent inverser la tendance », a assuré le Dr. Tedros.

Selon plusieurs institutions, les pays ne parviennent pas à prévenir la violence à l’encontre des enfants

Le Rapport de situation sur la prévention de la violence à l’encontre des enfants dans le monde appelle les pouvoirs publics à agir davantage et signale que la COVID-19 a des conséquences dramatiques.

Chaque année, un enfant sur deux dans le monde – soit environ un milliard d’enfants – est victime d’actes de violence physique, sexuelle ou psychologique qui entraînent des traumatismes, des handicaps voire le décès, parce que les pays ne parviennent à appliquer les stratégies établies pour les protéger. 

Ces informations ressortent d’un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNICEF, l’UNESCO, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies chargée de la question de la violence contre les enfants et le Partenariat pour l’élimination de la violence. 

Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, « les enfants ne doivent être victimes de violence sous aucun prétexte. Nous disposons d’outils fondés sur des bases factuelles pour prévenir cette violence et nous appelons tous les pays à les utiliser. Il est essentiel de préserver la santé et le bien-être des enfants pour préserver la santé et bien-être de tous, aujourd’hui et à l’avenir ». 

Le Rapport de situation 2020 sur la prévention de la violence à l’encontre des enfants dans le monde est le premier rapport de ce type. Il rend compte des progrès accomplis dans 155 pays par rapport au cadre « INSPIRE », une série de sept stratégies pour prévenir et combattre la violence à l’encontre des enfants. Il signale que tous les pays doivent absolument intensifier leurs efforts pour appliquer ces stratégies. Si la quasi-totalité des pays (88 %) disposent de lois pour protéger les enfants de la violence, moins de la moitié des pays (47 %) ont indiqué que ces lois étaient appliquées avec fermeté. 

Le rapport comprend les toutes premières estimations mondiales des homicides parmi les enfants de moins de 18 ans. Les estimations précédentes étaient basées sur des données qui englobaient les enfants de 18 ans et de 19 ans. Il ressort de ces nouvelles estimations qu’en 2017, 40 000 enfants environ ont été victimes d’un homicide. 

« La violence à l’encontre des enfants a toujours été omniprésente, et la situation pourrait maintenant sensiblement s’aggraver. En raison du confinement, de la fermeture des établissements scolaires et de la restriction des déplacements, beaucoup trop d’enfants ont dû rester avec les personnes qui les maltraitent et n’ont pas pu aller à l’école, où ils auraient été normalement à l’abri. Il faut d’urgence faire davantage d’efforts pour protéger les enfants pendant cette période et après, y compris en considérant les travailleurs sociaux comme essentiels et en renforçant les services d’aide téléphonique à l’enfance », dit Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF.  

Les progrès sont généralement inégaux

Parmi les stratégies INSPIRE, c’est la scolarisation qui a progressé le plus, 54 % des pays indiquant qu’un nombre suffisant d’enfants qui en avaient besoin étaient scolarisés. Entre 32 % et 37 % des pays considéraient que les victimes de violence avaient accès à des services d’appui, tandis que 26 % des pays disposaient de programmes d’appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants, 21 % des pays disposaient de programmes destinés à modifier les normes néfastes et 15 % des pays avaient fait des modifications pour offrir aux enfants un environnement physique sûr.

Bien que la majorité des pays (83 %) disposent de données nationales sur la violence à l’encontre des enfants, 21 % d’entre eux seulement s’en servent pour établir des valeurs de référence et des cibles nationales afin de prévenir et de combattre cette violence.

Environ 80 % des pays disposent de plans d’action et de politiques à l’échelle nationale mais un cinquième d’entre eux seulement ont des plans intégralement financés ou des cibles mesurables. Il est probable que le manque de financement et de professionnels contribue à cette situation et explique la lenteur de la mise en œuvre.

Conséquences de la riposte à la COVID-19 sur les enfants

« Avec la pandémie de COVID-19 et la fermeture des établissements scolaires qu’elle a entraînée, nous avons constaté une recrudescence de la violence et de la haine en ligne, y compris du harcèlement. Maintenant que les établissements scolaires commencent à rouvrir, les enfants expriment leur crainte de retourner à l’école. Nous sommes collectivement responsables de veiller à ce que tous les enfants soient en sécurité à l’école. Nous devons réfléchir et agir collectivement pour mettre un terme à la violence en milieu scolaire et dans nos sociétés en général », dit Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.

Les mesures de confinement et la fermeture des établissements scolaires ont limité les sources habituelles de soutien aux familles et aux personnes (amis, famille élargie, professionnels). Ainsi, les victimes ont encore moins la possibilité de gérer les crises et la réorganisation de leur vie quotidienne. On a observé une forte augmentation du nombre d’appels aux centres d’aide téléphonique aux enfants maltraités et aux victimes de violence du partenaire intime.

Et les communautés en ligne sont devenues essentielles pour que de nombreux enfants continuent à apprendre, à jouer et à bénéficier de soutien, mais on a observé une recrudescence des comportements néfastes en ligne, dont le cyberharcèlement, les conduites à risque et l’exploitation sexuelle.

« Pendant la finalisation de ce rapport, les mesures de confinement et la perturbation des services de protection de l’enfance, déjà limités, ont exacerbé la vulnérabilité des enfants face aux différentes formes de violence », dit Najat Maalla M’jid, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies chargée de la question de la violence contre les enfants. Et d’ajouter : « Pour répondre à cette crise, il est indispensable de mettre en place un cadre d’action multisectoriel unifié et axé sur les droits de l’enfant. À cet égard, les gouvernements, les donateurs bilatéraux et multilatéraux, la société civile, le secteur privé et les enfants, dont l’opinion doit être entendue et réellement prise en compte, doivent se mobiliser pour que les enfants soient protégés comme il se doit et puissent tous s’épanouir et livrer pleinement leur potentiel ».

Agir plus vite pour protéger les enfants

L’OMS et ses partenaires continueront à collaborer avec les pays pour mettre totalement en œuvre les stratégies INSPIRE en renforçant la coordination, en élaborant et en appliquant des plans d’action nationaux, en privilégiant la collecte de données et en renforçant les cadres législatifs. Une action à l’échelle mondiale s’impose pour que tous les pays puissent bénéficier du soutien financier et technique nécessaire. Le suivi et l’évaluation sont indispensables pour déterminer dans quelle mesure ces efforts de prévention profitent effectivement à tous ceux qui en ont besoin. 

« Il est impératif, il est judicieux et il est possible de mettre un terme à la violence à l’encontre des enfants. Il est temps de financer intégralement des plans d’action nationaux complets qui garantiront la sécurité des enfants dans leur foyer, à l’école, en ligne et dans leur entourage. Nous pouvons et nous devons créer un monde dans lequel chaque enfant puisse s’épanouir sans être victime de violence puis être en bonne santé et mener une vie prospère à l’âge adulte », dit le Dr Howard Taylor, du Partenariat pour l’élimination de la violence.

Note du rédacteur :

Les données utilisées pour établir le rapport ont été compilées à l’issue d’une enquête menée de 2018 à 2019, à laquelle ont répondu plus de 1000 décideurs de 155 pays. Les stratégies INSPIRE, lancées en 2016, consistent à mettre en œuvre et appliquer les lois, à modifier les normes et les valeurs pour rendre la violence inacceptable, à créer des environnements physiques sûrs pour les enfants, à fournir un appui aux parents et aux personnes ayant la charge des enfants, à renforcer les revenus et la sécurité et la stabilité économiques, à améliorer les services de lutte et d’appui aux victimes et à offrir aux enfants une éducation et des savoir-faire pratiques.

Liens

Pour télécharger le rapport (en anglais seulement) et le résumé d’orientation (en anglais, en espagnol, en français ou en russe), allez à l’adresse https://who.canto.global/b/SSHOR et utilisez le mot de passe 490759.

Pour assister au lancement qui aura lieu le jeudi 18 juin, de 15 heures à 16 h 30 (HNEC), inscrivez-vous à l’adresse https://bit.ly/2ApZXKa. Après l’inscription, vous recevrez un courriel de confirmation qui vous indiquera comment accéder à l’événement. L’interprétation sera assurée dans les six langues des Nations Unies.

L’Organisation mondiale de la Santé assure un rôle de chef de file mondial dans le domaine de la santé publique au sein du système des Nations Unies. Fondée en 1948, l’OMS compte 194 États Membres dans six Régions et plus de 150 bureaux. Sa mission consiste à promouvoir la santé, à préserver la sécurité mondiale et à servir les populations vulnérables. Pour la période 2019-2023, elle a comme objectifs qu’un milliard de personnes supplémentaires bénéficient de la couverture sanitaire universelle, qu’un milliard de personnes supplémentaires soient mieux protégées face aux situations d’urgence sanitaire et qu’un milliard de personnes supplémentaires bénéficient d’un meilleur état de santé et d’un plus grand bien être.

Pour plus d’informations sur l’OMS, consultez son site Web à l’adresse www.who.int et suivez l’OMS sur Twitter et Facebook.

L’UNICEF intervient dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Il est présent dans plus de 190 pays et territoires, pour chaque enfant, où qu’il se trouve et pour construire un monde meilleur pour tous. Pour plus d’informations sur l’UNICEF et sur son action en faveur des enfants, consultez son site Web à l’adresse https://www.unicef.org/ et suivez l’UNICEF sur Twitter et Facebook.

La Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question de la violence à l’encontre des enfants est une défenseure mondiale indépendante, chargée de promouvoir la prévention et l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des enfants. Elle assure des fonctions de médiation et de facilitation des activités dans toutes les régions et dans tous les milieux et domaines où les enfants sont susceptibles d’être victimes de violence. Elle mobilise les soutiens politiques pour attirer à nouveau l’attention sur les effets néfastes de la violence à l’encontre des enfants, en coopération avec les gouvernements, les organisations de la société civile et les enfants pour favoriser des changements comportementaux et sociaux afin de mettre un terme à la violence à l’égard des enfants d’ici à 2030. Pour plus d’informations, allez à l’adresse https://violenceagainstchildren.un.org/ et suivez la Représentante sur TwitterFacebook et Instagram.

Le Partenariat pour l’élimination de la violence est un partenariat public-privé créé par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies en 2016. Il compte plus de 420 partenaires et sert de plateforme mondiale pour la sensibilisation, l’action fondée sur des bases factuelles et les investissements destinés à mettre un terme à toutes les formes de violence à l’encontre des enfants. Le Partenariat intervient en faveur de la sécurité des enfants au foyer, en ligne et en milieu scolaire.

L’UNESCO est l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Elle cherche à instaurer la paix par la coopération internationale en matière d’éducation, de science et de culture. Les programmes de l’UNESCO contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable définis dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015.

Un centre de soutien aux victimes de violences sexuelles en Côte d’Ivoire

Après une dizaine d’années d’abandon, le centre est à nouveau prêt à accueillir les survivantes de violences basées sur le genre. Photo : PNUD Côte d’Ivoire

 

Chaque année, au 19 juin, la journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit nous rappelle à quel point les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par l’instabilité et l’insécurité dans les pays en crise.

La pandémie de COVID-19, une crise dans une crise pour les pays en conflits, a des conséquences désastreuses pour les victimes et les personnes rescapées de violences sexuelles.  

À la crainte du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui dénonçait le 6 avril une possible hausse de la violence domestique, les mesures de sécurité et de confinement pour lutter contre la propagation du virus ont rapidement été accompagnées d’une hausse des cas de violence sexuelle autour du monde.

De plus, les obstacles que doivent affronter les victimes de violences sexuelles se sont démultipliés : les prestataires de soins de santé, les lignes d’assistances, les cliniques traditionnelles et foyers d’hébergement se retrouvent soit débordés soit fermés. Dans de nombreux cas, les ressources dédiées à l’aide psychosociale ont été détournées vers d’autres besoins pour renforcer les mesures contre la pandémie.

La Côte d’Ivoire fait l’exception en réouvrant, après 10 ans de fermeture, le seul centre de transit pour survivantes de violences basées sur le genre d’Abidjan, la capitale du pays.

Lancé en juin 2008 avec l’appui du PNUD et des agences du Système des Nations Unies, le centre de prévention d’appui et d’Assistance aux Victimes de Violences Sexuelles (PAVVIOS) avait pris en charge près d’une centaine de victimes avant d’être vandalisé lors de la crise post-électorale de 2011 et de traverser une longue période d’inactivité par manque de fonds pour sa réhabilitation.

 « La crise sanitaire du COVID-19 confirme bien que toutes les crises, hélas, aggravent les inégalités liées à l’âge, au sexe et au handicap et exposent les femmes, les filles à un risque accru de violences basées sur le genre » a souligné Mme Ly Ramata Bakayoko, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, lors de la réouverture du centre, en présence du Ministre du Sport et de la Secrétaire d’Etat chargée des Droits de l’Homme, ainsi que de la Représentante Résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, Mme. Carol Flore-Smereczniak.

« C’est avec beaucoup d’émotion que le PNUD soutient la réouverture du seul centre de transit pour femmes victimes de violences basées sur le genre », a déclaré cette derniere.

Outre son soutien à cette reprise, le PNUD s’engage à assurer le bon fonctionnement du centre avant le relai par d’éventuels partenaires non-gouvernementaux.

Il contribue ainsi à la fourniture d’équipements sanitaires, d’hygiène et de kits alimentaires ainsi que de matériel informatique qui permettront de collecter, d’analyser et de renforcer les données sur les violences sexuelles dans la région.

En parallèle, l’Accelerator Lab du PNUD appuie une Start-up ivoirienne dans la mise au point d’un dispositif d’alerte via des bracelets électroniques qui facilitera l’intervention rapide de la police en cas de besoin.

Le CNDH ouvre une seconde session de formation sur le système judiciaire

Le CNDH ouvre une seconde session de formation sur le système judiciaire

La construction d’un Etat de droit et la protection des Droits de l’Homme nécessite un système judiciaire dynamique et connu de la population afin de faciliter sa saisine. C’est ainsi que chaque Etat moderne au regard de l’évolution de la société humaine, se dote d’une justice forte susceptible de protéger les intérêts de tous et de chaque individu pour une cohésion sociale harmonieuse.

Le système judiciaire ivoirien est un mécanisme important pour assurer l’équilibre des pouvoirs, la protection et la défense des droits de l’homme.

Cependant, la méconnaissance de cet appareil éloigne le justiciable de la justice. Ainsi, plusieurs cas de violations des Droits de l’Homme restent impunis et persistent.

C’est pour favoriser une meilleure connaissance du système judiciaire ivoirien, à travers la présentation de son mode de fonctionnement et au regard de l’engouement qu’a suscité la première session, que le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) organise cette deuxième session de formation intensive qui s’est ce lundi 15 juin et ce jusqu’au 19 juin.

« L’Université des Droits de l’Homme du CNDH (UDDH) a été lancée le 1er février 2018. L’UDDH a pour mission de promouvoir les droits de l’homme en renforçant les capacités des acteurs et de tous ceux qui sont intéressés par la thématique des Droits de l’Homme. La session ordinaire 2020 a démarré le 15 janvier dernier et se poursuit.  A côté des sessions ordinaires, nous initions des sessions intensives sur des thématiques d’importance ou d’actualité. C’est ainsi que du 16 au 20 mars 2020, nous avons organisé une session intensive sur le système judiciaire ivoirien. Cette session a eu un grand écho auprès des auditeurs, de l’administration publique, du secteur privé, de la société civile, les principales cibles de cette formation. La présente session est une recommandation de la première édition qui a eu en mars dernier » a expliqué la Présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré

Se réjouissant du fait que la présente session enregistre comme invitée Spéciale Madame Chantal Camara, Présidente de la Cour de Cassation, la Présidente du CNDH a traduit ses remerciements à l’institution partenaire, l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ) et à son  Directeur Général.

Cette session de formation comme la première, vise à améliorer la compréhension du système judiciaire et son fonctionnement, par les acteurs de la société et les défenseurs des droits de l’Homme. « Il est important de connaitre les rouages de notre système judiciaire, ses différentes juridictions, les décisions de justice et les recours possibles, le mécanisme d’assistance judiciaire, l’arbitrage, la conciliation et la médiation, la coopération entre justice nationale et justice internationale en autres, afin de mieux ester en justice » a expliqué Mme Namizata Sangaré.

Le procureur de la République Adou Richard a prononcé la conférence inaugurale avec pour terme « le rôle de la justice ivoirienne dans le renforcement de l’état de droit et de la protection des droits de l’homme. »

Processus électoraux 2020-2021 : Le CNDH  installe un observatoire du respect des Droits de l’homme

Processus électoraux 2020-2021 : Le CNDH installe un observatoire du respect des Droits de l’homme

Dans l’optique de relever les nombreux défis liés au respect des droits de l’homme dans les  prochaines échéances électorales, le Conseil National Droits de l’Homme (CNDH) a mis en place en son sein un observatoire pour d’une part  accompagner le Gouvernement et la Commission Electorale Indépendante dans l’organisation d’élections apaisées, crédibles et respectueuses des droits de l’homme. Et  d’autre part ;  informer puis sensibiliser les populations sur leurs libertés politiques et des droits électoraux ainsi que leurs devoirs civiques. Le lancement officiel des activités de cet observatoire s’est tenu le jeudi 11 juin 2020, au siège à son siège sis à Cocody, les II Plateaux Vallons. «  2020 sera l’année des élections apaisées comme le souhaitent tous les ivoiriens ! Le 31 octobre 2020 au soir, les candidats non élus appelleront le candidat élu pour le faciliter. Au sortir de ce scrutin, c’est la Côte d’Ivoire qui gagnera !  Ce n’est pas une proclamation pour faire bien, mais un engagement pour la paix. C’est un souhait que je partage avec toute la Côte d’Ivoire », a souhaité la présidente du CNDH, Madame Namizata Sangaré. A cet effet, elle a invité chaque partie prenante à  s’impliquer et à jouer pleinement son rôle.  D’où la mise en place de cet observatoire, qui selon elle, vise également à accompagner le Gouvernement et la CEI pour des élections sans violence. Après avoir félicité le CNDH, pour ce rôle dans le processus électoral, la Secrétaire d’Etat, Chargée des Droits de l’Homme, Madame Aimée Zebeyoux, a invité l’ensemble des observateurs à adopter certaines aptitudes dans leurs démarches, telles la neutralité, l’impartialité, la non immixtion dans le processus et la maîtrise de la thématique. Le président de la CEI, Coulibaly-Kuibiert Ibrahim, a salué la mise en place de cet observatoire. Selon lui, les enjeux de la matière électorale restent la reconnaissance et le bon exercice des droits des citoyens. « Il se peut faire que dans notre évolution, nous contrarions la loi, voilà pourquoi l’observatoire est là (…), je vous invite donc à exhorter nos parents à venir s’inscrire sur les listes électorales », a-t-il indiqué.  C’est dans l’espoir que cet appel du président de la CEI sera attendu par les populations ivoiriennes sont attendues dans les centre de révision de  la liste électorale du 10 au 24 juin.

 

 

REOUVERTURE DE L’ECOLE                                                               A DABOU

REOUVERTURE DE L’ECOLE A DABOU

Lundi 25 mai 2020 , date de la réouverture des établissements scolaires dans le Grand Abidjan, Madame la Directrice régionale de l’éducation nationale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (DRENET- FP) des Grands Ponts, Fofana Sara a organisé avec l’appui du Directeur Départemental de la santé de Dabou ,Docteur Kouadja et de la Présidente de la Commission régionale des droits de l’homme (CRDH) des Grands Ponts, Madame Ablo Rachelle, une tournée de sensibilisation dans tous les établissements de Dabou  en exhortant les élèves, les enseignants et le personnel d’encadrement à respecter les mesures barrières édictées par le gouvernement pour lutter efficacement contre la pandémie à Coronavirus et cela sous la supervision du Secrétaire Général 1 de la Préfecture de Dabou.

 Madame la DRENET-FP inscrit donc cette reprise des cours sous « le signe du succès scolaire et sanitaire » car selon elle, au soir du 14 Août 2020, date de la fin officielle de l’année, la DRENET-FP des Grands Ponts aura les meilleurs résultats.

Madame la Directrice régionale a, au nom du Ministre de l’éducation nationale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Madame Kandia Camara offert des seaux à chaque établissement, des gels dans chaque classe et des masques à chaque élève, enseignants, et personnel d’encadrement.

La présidente de la CRDH Grands Ponts

 

Madame Ablo Rachelle

Formation sur le système judiciaire ivoirien

Formation sur le système judiciaire ivoirien

L’université des Droits de l’homme du CNDH ouvre une session intensive La session intensive relative à la formation sur le système judiciaire ivoirien a démarré, ce lundi 16 mars 2020, à Abidjan-2Plateaux les Vallons. « Cette session de formation vise à améliorer la compréhension du système judiciaire et son fonctionnement, par les acteurs de la société et les défenseurs des droits de l’Homme », a indiqué Mme Namizata Sangaré, président du Conseil national des droits de l’homme (Cndh-Ci). Pour elle, il est important de connaitre les rouages de notre système judiciaire, ses différentes juridictions, les décisions de justice et les recours possibles, le mécanisme d’assistance judiciaire, l’arbitrage, la conciliation et la médiation, la coopération entre justice nationale et justice internationale entre autres. Au travers de cette formation, le Cndh souhaite faciliter le contact entre les acteurs du système judiciaire et ceux des organisations de la société civile. « La justice est au cœur de l’égalité et de la dignité humaine. Le système judiciaire permet de sauvegarder l’Etat de droit, de protéger et promouvoir les droits de l’Homme », a souligné la présidente du Cndh-Ci. Avant d’ajouter que dans une société dotée d’un système judiciaire permettant de rendre la justice, l’accès à la justice se confond avec l’accès au droit et l’accès aux tribunaux. Pour elle donc, tous les justiciables doivent pouvoir accéder au droit et aux tribunaux. « Cette formation permettra d’approfondir la réflexion sur le respect des droits de l’homme », a-t-elle soutenu. Les participants à cette session vont faire l’examen du système judiciaire ivoirien. Une occasion donc pour revisiter ces mécanismes et instruments juridiques qui constituent le socle de l’activité judiciaire. « Dans son architecture actuelle, (avant la finalisation des réformes en cours), la justice est, en Côte d’Ivoire, rendue en matière civile, commerciale, pénale et administrative par la Cour suprême, la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, les Cours d’Appel en diverses matière, les Tribunaux de commerce et les Tribunaux administratifs », a fait savoir M. Gnakadé Ladji Joachim, directeur de cabinet, Représentant le président de la Cour suprême. Pour lui, cette session de formation se veut une porte ouverte sur le système judiciaire ivoirien. « Cette formation constitue une exquise opportunité de familiarisation avec le monde judiciaire, pour en explorer les rouages en vue d’une plus grande proximité avec la justice, et une meilleure connaissance des mécanismes de protection des droits des citoyens et des peuples », a-t-il souligné. L’ouverture de cette session a été marquée par une conférence inaugurale sur le thème : « La justice ivoirienne face aux défis du respect des droits de l’homme » prononcé par le Président du Centre international du développement du Droit-Université des Lagunes, premier Président de la Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan, Monsieur Koumoin François. Le magistrat hors hiérarchie a souhaité que tous, nous comprenions que les Droits de l’homme garantissent notre liberté. Et libère l’homme de la crainte et de la misère. « Celui qui combat pour le respect des Droits de l’homme, combat pour protéger le don le plus précieux dont nous disposons tous, à savoir, notre humanité », a-t-il souligné. Poursuivant, il a plaidé pour que le juge entende le cri des justiciables et se tourne vers eux. Et qu’il se mettent devoir de ne juger que conformément à la loi et seulement conformément à la loi. Autre souhait du Président Koumoin, que les moyens technique et financier soient donnés à la justice pour qu’elle assume sa mission régalienne de protection des libertés individuelles en toute efficacité. A noter que cette formation sur le système judiciaire ivoirien prendra fin le 20 mars 2020.

Formation sur le système judiciaire ivoirien : L’université des Droits de l’homme du CNDH ouvre une session intensive

Formation sur le système judiciaire ivoirien : L’université des Droits de l’homme du CNDH ouvre une session intensive

La session intensive relative à la formation sur le système judiciaire ivoirien a démarré, ce lundi 16 mars 2020, à Abidjan-2Plateaux les Vallons.

« Cette session de formation vise à améliorer la compréhension du système judiciaire et son fonctionnement, par les acteurs de la société et les défenseurs des droits de l’Homme », a indiqué Mme Namizata Sangaré, président du Conseil national des droits de l’homme (Cndh-Ci).

Pour elle, il est important de connaitre les rouages de notre système judiciaire, ses différentes juridictions, les décisions de justice et les recours possibles, le mécanisme d’assistance judiciaire, l’arbitrage, la conciliation et la médiation, la coopération entre justice nationale et justice internationale entre autres. Au travers de cette formation, le Cndh souhaite faciliter le contact entre les acteurs du système judiciaire et ceux des organisations de la société civile.

« La justice est au cœur de l’égalité et de la dignité humaine. Le système judiciaire permet de sauvegarder l’Etat de droit, de protéger et promouvoir les droits de l’Homme », a souligné la présidente du Cndh-Ci. Avant d’ajouter que dans une société dotée d’un système judiciaire permettant de rendre la justice, l’accès à la justice se confond avec l’accès au droit et l’accès aux tribunaux. Pour elle donc, tous les justiciables doivent pouvoir accéder au droit et aux tribunaux. « Cette formation permettra d’approfondir la réflexion sur le respect des droits de l’homme », a-t-elle soutenu.

Les participants à cette session vont faire l’examen du système judiciaire ivoirien. Une occasion donc pour revisiter ces mécanismes et instruments juridiques qui constituent le socle de l’activité judiciaire. « Dans son architecture actuelle, (avant la finalisation des réformes en cours), la justice est, en Côte d’Ivoire, rendue en matière civile, commerciale, pénale et administrative par la Cour suprême, la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, les Cours d’Appel en diverses matière, les Tribunaux de commerce et les Tribunaux administratifs », a fait savoir M. Gnakadé Ladji Joachim, directeur de cabinet, Représentant le président de la Cour suprême.

Pour lui, cette session de formation se veut une porte ouverte sur le système judiciaire ivoirien. « Cette formation constitue une exquise opportunité de familiarisation avec le monde judiciaire, pour en explorer les rouages en vue d’une plus grande proximité avec la justice, et une meilleure connaissance des mécanismes de protection des droits des citoyens et des peuples », a-t-il souligné.

L’ouverture de cette session a été marquée par une conférence inaugurale sur le thème : « La justice ivoirienne face aux défis du respect des droits de l’homme » prononcé par le Président du Centre international du développement du Droit-Université des Lagunes, premier Président de la Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan, Monsieur Koumoin François.

Le magistrat hors hiérarchie a souhaité que tous, nous comprenions que les Droits de l’homme garantissent notre liberté. Et libère l’homme de la crainte et de la misère. « Celui qui combat pour le respect des Droits de l’homme, combat pour protéger le don le plus précieux dont nous disposons tous, à savoir, notre humanité », a-t-il souligné. Poursuivant, il a plaidé pour que le juge entende le cri des justiciables et se tourne vers eux. Et qu’ils se mettent devoir de ne juger que conformément à la loi et seulement conformément à la loi.

Autre souhait du Président Koumoin, que les moyens technique et financier soient donnés à la justice pour qu’elle assume sa mission régalienne de protection des libertés individuelles en toute efficacité.

A noter que cette formation sur le système judiciaire ivoirien prendra fin le 20 mars 2020.

Photo de famille