Accès aux voies de recours: Le CNDH renforce les capacités de ses commissions régionales

Accès aux voies de recours: Le CNDH renforce les capacités de ses commissions régionales

Le conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a organisé, mercredi 21 septembre 2022, à Abidjan, un atelier de renforcement de capacités au profit de ses agents de la commission centrale et de sept commissions régionales, en matière d’accès aux voies de recours des victimes de violations des Droits de l’Homme en lien avec les activités des entreprises.

Deux enquêtes réalisées par le CNDH sur le respect des droits de l’Homme par les entreprises de sécurité privée en mai 2021 et sur la cartographie des sites d’orpaillage illégal, en mars 2022, ont révélé que l’exercice des activités des entreprises entraîne de nombreuses violations des droits de l’Homme dont la destruction de l’environnement, les expropriations de terre, les déguerpissements sans réparations, le non-respect des niveaux de salaire et de la vie privée, a fait savoir sa vice-présidente du CNDH, Dr Marie-Paule Kodjo.

« La quasi-totalité de ces violations restent sans suite judiciaire, en raison du déficit des saisines des voies de recours juridictionnelles et non juridictionnelles par les victimes. Dans l’un ou l’autre cas, ces enquêtes ont permis de relever un déficit réel d’accès au recours des victimes de violations en lien avec l’activité des entreprises », a-t-elle poursuivi.

L’organisation de cet atelier, a justifié Dr Marie-Paule Kodjo, répond à la nécessité de renforcer les capacités des agents du CNDH présent sur le terrain, et surtout dans les régions où sont enregistrées des violations afin de mener un travail efficient et efficace à l’effet de renforcer l’accès des populations aux voies de recours et par conséquent à la réparation des dommages subis du fait des entreprises ».

Elle a salué l’institut danois des droits de l’Homme, initiateur du projet sur la question des entreprises et droits de l’Homme. La directrice du département Human right and business, Wrzoncki Elin, s’est félicitée du travail abattu par le CNDH sur la question des droits de l’Homme.

Cet atelier constitue la phase préliminaire d’une plus grande ambition en matière d’accès aux voies de recour

Le CNDH lance l’édition 2022 du prix national des droits de l’homme

Le CNDH lance l’édition 2022 du prix national des droits de l’homme

Le lundi 5 septembre 2022, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), a lancé l’édition 2022 du prix national des droits de l’homme sous le thème : «La prévention et la prise en charge des grossesses en milieu scolaire en vue de la pleine et effective réalisation des droits de la jeune fille en Côte d’Ivoire», avec l’objectif de récompenser les actions et les efforts accomplis par les organisations de la société civile et des personnes physiques. Les candidats pourront postuler du 5 septembre au 11 novembre 2022 via le site du CNDH ou par mail.

Le Prix National des Droits de l’Homme s’inscrit dans le cadre de la quinzaine des Droits de l’Homme organisé chaque année, du 1er au 16 décembre en vue de mieux les faire connaitre aux populations.

Représentant la présidente du CNDH, le Secrétaire exécutif, Sindou Bamba a rappelé que ce prix  est décerné chaque 10 décembre à l’occasion de la Journée des Droits de l’Homme proclamée par les Nations Unies. Il vise à soutenir les initiatives et projets de terrain conçus et mis en œuvre par les acteurs des Droits de l’Homme pour la consolidation de la cohésion sociale  et la réconciliation nationale et àpermettre aux organisations de la Société Civile d’être plus proches des communautés et/ou des populations à travers des approches innovantes.

Le thème de l’édition précédente a porté sur «Cohésion Sociale, facteur du vivre ensemble en paix et du développement durable en Côte d’Ivoire».  A l’issue des travaux du jury, le Mouvement ivoiriens des citoyens handicapés a été couronné Lauréat de la 6ème édition du Prix national des droits de l’homme 2021.

Pour cette édition, nous avons choisi un thème évocateur, «la prévention et la prise en charge des grossesses en milieu scolaire en vue de la pleine et effective réalisation des droits de la jeune fille en Côte d’Ivoire», qui sonne comme un appel à l’action à l’heure de la rentrée scolaire. A indiqué M. Sindou Bamba. Ce thème se justifie car, malgré les initiatives de l’Etat, des partenaires au développement et des organisations de la société civile en la matière, la situation demeure préoccupante.

En effet, dans le cadre de ses activités de monitoring, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a documenté dans la période de mai 2021 à septembre 2021, 3409 cas de grossesses en milieu scolaire sur toute l’étendue du territoire national.

Les taux de prévalence les plus élevés s’observent dans les régions de la Nawa avec 374 cas, du Haut-Sassandra avec 296 cas, du Guémon avec 220 cas, de l’Agneby-Tiassa pour 200 cas et 166 cas pour la région du Sud Comoé. Le manque d’information et d’éducation sexuelle, les mariages forcés, les abus sexuels, le non accès à la contraception expliquent ces chiffres. Les grossesses en milieu scolaire, au regard de leurs conséquences, représentent un problème de santé pour les jeunes filles. Ce phénomène constitue un frein à leur réussite scolaire et limite leur accès aux chances et opportunités de réussite professionnelle.

Une grossesse précoce à l’adolescence provoque très souvent une expulsion de l’école et du foyer familial, entrainant de ce fait une déscolarisation des jeunes filles concernées, un arrêt des études et une précarisation de la mère et de son enfant. L’autonomie et l’égalité des chances que nous  promouvons, que nous visons pour les femmes et les filles s’en trouvent alors compromises.

Université des droits de l’homme : Le CNDH ouvre une session de formation sur les médias et les droits de la femme

Université des droits de l’homme : Le CNDH ouvre une session de formation sur les médias et les droits de la femme

Agir pour la promotion et la protection des droits des femmes dans les médias. Tel est l’objectif programme mondial en faveur de l’éducation aux droits de l’homme afin de promouvoir l’exécution des programmes d’éducation en la matière, dans tous les secteurs, tel que promu par l’Assemblée Générale de l’ONU. Ainsi, dans le cadre de son mandat de promotion, de protection et de défense des droits de l’homme, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), à travers son Université des Droits de l’Homme, initie une formation sur les médias et les droits de l’homme, spécial droit des femmes. Cette session de formation ouverte ce lundi 5 septembre poursuivra les 6 et 7 septembre au siège du CNDH.

Prenant la parole au nom de la Présidente du CNDH, M Sindou Bamba, Secrétaire exécutif du Cndh a rappelé que l’importance de tous les moyens de communication, notamment la presse écrite et numérique, la radio, la télévision et l’internet, dans l’exercice du droit à la liberté d’expression, est un gage d’une société libre qui respecte les droits fondamentaux de ces citoyens. Cette formation qui s’inscrit dans le cadre de l’engagement des journalistes  ivoiriens à s’impliquer davantage dans la promotion des droits de l’homme et du genre, marque une étape importante du renforcement de l’interaction avec la communauté des médias, a-t-il rappelé.

« Nous avons souhaité, à travers cette session intensive, mettre les droits de l’homme et le genre au centre des préoccupations des journalistes,  afin qu’ils assurent un accompagnement efficace des politiques nationales, sous-régionales en matière de promotion et de protection des droits de l’homme » a indiqué M Sindou Bamba. Il a par ailleurs ajouté que cette formation s’intéressant spécifiquement aux femmes ouvre des fenêtres sur la promotion de valeurs telles que l’égalité, l’éthique et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Depuis la mise en place de l’Université des Droits de l’Homme le 1er février 2018 jusqu’à ce jour, mille cinq cents soixante-huit (1568) auditeurs ont été formés au cours de nos différentes sessions de formation. Pour cette session 42 auditeurs seront formés.

𝑺𝒂𝒍𝒖𝒕𝒔 𝒂𝒖𝒙 𝒄𝒐𝒖𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒂𝒍𝒆𝒔 : 𝑳𝒆𝒔 𝒂𝒈𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒅𝒖 𝑪𝑵𝑫𝑯 𝒊𝒏𝒗𝒊𝒕é𝒔 à 𝒔’𝒂𝒅𝒂𝒑𝒕𝒆𝒓 à 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒊𝒓𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆𝒔 𝒆𝒕 à ê𝒕𝒓𝒆 𝒑𝒐𝒍𝒚𝒗𝒂𝒍𝒆𝒏𝒕

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En l’absence de Madame la Présidente en mission et Mme la Vice-présidente en congé,  l’honneur  est revenu au secrétaire exécutif, Sindou Bamba de présider la séance de saluts aux couleurs de ce mois de septembre avec pour thème « l’adaptabilité au changement et la polyvalence »

« On entend par adaptabilité professionnelle, la capacité intellectuelle permettant à un individu, en situation de travail, de pouvoir s’accommoder à de nouveaux milieux ou à de nouvelles situations, induits par les nécessités d’un accomplissement optimal de ses activités. Quant à la polyvalence, elle traduit la qualité de quelqu’un qui a plusieurs spécialités ou qui, en situation professionnelle peut assurer parfaitement une interchangeabilité avec d’autres collaborateurs » a –t-il indiqué.

Poursuivant, il a noté que l’adaptabilité et la polyvalence professionnelles sont des notions très prisées en matière de gestion des ressources humaines. Elles postulent la recherche d’une optimisation des compétences des travailleurs face aux défis d’un monde professionnel en perpétuel évolution ainsi que de l’outillage qui permet d’assurer au mieux nos fonctions.

En effet, il n’est pas rare aujourd’hui pour un travailleur, d’avoir à assumer plusieurs fonctions à la fois dans des représentations ou des situations d’intérim qui demandent de mettre en œuvre, en plus des aptitudes ordinaires, de nouvelles compétences qui ne peuvent qu’être le fruit d’une polyvalence ou d’une adaptabilité longuement construites.

C’est pourquoi, dira-t-il,  faire preuve d’adaptabilité et de polyvalence, c’est avant tout se garantir une employabilité à travers des formations initiales et continues, gage d’une interdisciplinarité.