Mise en œuvre des recommandations issues de la 73ème session du Comité CEDEF : Le CNDH ouvre des réflexions

Mise en œuvre des recommandations issues de la 73ème session du Comité CEDEF : Le CNDH ouvre des réflexions

Conformément aux engagements inscrits dans les instruments juridiques internationaux ratifiés, l’Etat de Côte d’Ivoire a produit son quatrième rapport périodique relatif à la Convention pour l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF). Notre pays  a participé à la 73ème session du Comité de suivi de la mise en œuvre de ladite convention, le 5 Juillet 2019 à Genève.  A travers ce 4ème rapport périodique, le Gouvernement a présenté l’évolution de la situation des droits des femmes en Côte d’Ivoire. A l’issue de cette présentation, 80 recommandations ont été faites par le Comité CEDEF pour la mise en œuvre effective de ladite convention par l’Etat de Côte d’Ivoire.

Ces recommandations ont insuffisamment fait l’objet d’application. Et c’est dans ce cadre que le CNDH a organisé le 29 novembre, un atelier qui a pour objectif d’évaluer les avancées relatives aux recommandations du Comité CEDEF, de mettre en exergue les difficultés, les défis et les perspectives dans la mise en œuvre de ces recommandations et de mener un plaidoyer à l’attention des autorités compétentes pour l’adoption de lois et politiques nationales en faveur des droits des femmes suivant les recommandations du Comité CEDEF.

Prenant la parole à l’ouverture de cet atelier, la présidente du CNDH, Namizata Sangaré a révélé que la date de cette rencontre a été choisie à dessein pour inviter chaque personne, chaque organisation de la société civile, à se mobiliser pour mettre un terme aux violences faites aux femmes et aux  filles en particulier, mais aussi pour la réalisation des droits de la femme en général. « Je suis satisfaite que cet atelier se tienne donc dans la période de la campagne des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes » qui ont lieu chaque année du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au 10 décembre, Journée des Droits de l’Homme » a-t-elle indiqué.

Cette rencontre met en lumière le fait que l’amélioration des conditions de vie de la femme en Côte d’Ivoire reste confrontée à d’énormes problèmes : analphabétisme, déscolarisation, faible participation à la vie publique et politique, violences basées sur le genre,  faible proportion de femmes salariées dans l’emploi formel, pratiques traditionnelles néfastes (mariage forcé, lévirat, sororat …)

Malgré les efforts du Gouvernement, partie à la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des Femmes  (CEDEF) et à la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits des femmes (Protocole de Maputo), de nombreuses préoccupations demeurent, notamment sur la mise en œuvre des recommandations et leur évaluation.