Lutte contre les grossesses en cours de scolarité : Des ministères et le CNDH veulent conjuguer leurs efforts

Lutte contre les grossesses en cours de scolarité : Des ministères et le CNDH veulent conjuguer leurs efforts

Le Gouvernement ivoirien a réaffirmé son engagement en faveur de l’éducation avec la Loi n°2015-635 du 17 septembre 2015 relative à l’enseignement, instituant la scolarisation obligatoire de tous les enfants filles et garçons de 6 à 16 ans. Malgré les efforts constants entrepris en termes d’investissements dans les infrastructures scolaires, l’aménagement des programmes éducatifs, le recrutement des personnels en faveur de l’amélioration des principaux indicateurs de scolarisation, le système éducatif reste confronté à plusieurs défis majeurs qui entravent encore les performances des élèves en général et des filles en particulier.

Au nombre des défis majeurs auxquels les filles sont exposées, il y a : les grossesses en cours de scolarité, les graves violations des droits de l’enfant sous diverses formes ; notamment les cas de viol, d’agressions sexuelles, de punitions corporelles, de déni de ressources, de services ou d’opportunités, ou de violences d’Exploitation, de Discriminations, d’Abus et de Négligence (VEDAN).

Pour mener efficacement la lutte contre tous ces violations des droits de la jeune fille, le ministère de l’éducation nationale (MENA) et de l’alphabétisation en collaboration avec le ministère de la femme, de la famille et de l’enfant a décidé de mettre en place un cadre de d’échanges et de partage d’information avec le Conseil national des droits de l’homme (CNDH). En prélude à cette collaboration, les entités publics, parapublic, privés et les OSC seront à Yamoussoukro pour un atelier dont l’objectif principal est de mettre en place un système de collecte de données et de gestion efficaces des cas de grossesses en cours de scolarité, de consommation de substances psychotropes et de violences basées sur le genre en milieu scolaire.

Pour rappel, le MENA fait un suivi particulier de ces contraintes et mènent des enquêtes pour mieux les comprendre. Ainsi ; selon les statistiques de 2020, les auteurs de ces grossesses sont majoritairement les élèves et les étudiants avec 31, 51% des cas, suivis du corps des artisans (petits métiers) à hauteur de 30,37% des cas. A côté de ces deux catégories majoritaires, il y a une flopée d’autres corps de métiers tels que les agriculteurs, les orpailleurs, les chauffeurs de taxi, etc. avec des taux plus faibles. Les personnels du MENA ne représentent que 1,56% des auteurs.