Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), avec l’appui technique de l’Institut Danois des Droits Humains (IDDH) et financier de l’Union européenne (UE), met en œuvre depuis janvier 2023, un projet de deux années dénommé « Appui à la promotion et protection des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire ». L’objectif général du projet est de contribuer au renforcement du respect des droits de l’Homme à travers les interventions du CNDH dans ses missions de promotion et de protection. A cet égard, le projet prévoit parmi bien d’autres actions, l’élaboration de supports de formation et de sensibilisation destinés à plusieurs cibles (gendarmes, policiers, militaires, personnel de l’Administration pénitentiaire, détenus, encadreurs et membres des clubs droits de l’Homme des lycées et collèges).
De juin 2023 à janvier 2024, les différents départements du CNDH, appuyé techniquement par l’IDDH avec la facilitation de l’équipe projet, ont œuvré à l’élaboration des différents supports. Ces supports ont été conçus avec la collaboration et la participation effective des cibles au processus.
C’est dans ce cadre que le CNDH a ouvert ce mercredi 3 juillet 2024, un atelier d’appropriation au profit du personnel technique de la Commission centrale et des 31 Commissions régionales des droits de l’Homme (CRDH).
Tout en remerciant l’ambassadeur de l’Union Européenne, son Excellence Francesca Di Mauro pour sa disponibilité et pour l’appui financier à la mise en œuvre de cet important projet de même qu’à l’institut danois des droits de l’homme, pour son appui technique, le Présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré a indiqué que cet atelier vise à présenter les différents supports qui ont été élaborés. Cet atelier vise également à renforcer les connaissances des participants sur les thématiques des droits des détenus, des droits de l’enfant, du maintien de l’ordre et des droits de l’homme. A la fin des réflexions, les participants devront convenir d’un calendrier des séances de sensibilisations et de formation du personnel de l’administration pénitentiaires et des encadreurs des clubs des droits de l’homme.
Il s’agit dans l’ensemble de 8 outils qui sont entre autres, un manuel de formation en droits de l’Homme à l’intention de la Gendarmerie Nationale ; un cahier d’exercices destiné aux formateurs de la Gendarmerie Nationale ; un guide sur les droits de l’Homme à l’intention des points focaux du mécanisme CNDH-FACI-CADHA ; un code de conduite pour le respect des droits de l’Homme par les militaires ; un guide de sensibilisation sur les droits des détenu(e)s à l’intention de l’Administration pénitentiaire ; un flyer de sensibilisation sur les droits des détenu(e)s destiné aux personnes détenues en milieu carcéral ; un manuel de l’encadreur des clubs droits de l’Homme des lycées et collèges (CDH) et un cahier du membre des CDH.
Ces supports constituent les outils de base pour la réalisation des différentes activités de formation et de sensibilisation prévues dans le cadre du projet. Il est par conséquent essentiel que le personnel technique du CNDH s’approprie ces outils pour contribuer à la bonne suite des activités du projet et, de toute autre activité de promotion et la protection des droits de l’Homme.
Prenant la parole, son excellence Francesca Di Mauro a rappelé que ce projet, qui a démarré en janvier 2022 pour une durée de 24 mois est cofinancé par l’UE à hauteur de 500 000 EUR (+ de 328 millions de FCFA) et mis en œuvre par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) avec l’appui technique de l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH)
« Je suis fière que ce projet appuie le CNDH dans ses missions, aussi bien au niveau national qu’au niveau local à travers vous les Présidentes et Présidents des Commissions Régionales. Grâce à votre travail de proximité, vous êtes au plus près des populations et de leurs préoccupations et vous permettez à votre institution de rayonner sur l’ensemble du territoire » a-t-elle indiqué.
Poursuivant, elle a ajouté que cet atelier a une résonnance particulière car il marque à la fois une fin (celle d’un travail de conception de supports pédagogiques) et un début (celui des sensibilisations et formations à destination des bénéficiaires). Toujours selon elle, cet atelier marque aussi une étape importante pour la phase de formation car, à travers les sessions de formation et de sensibilisation qui seront menées au niveau local, nul doute que les forces de défense et de sécurité, l’administration pénitentiaire et les détenus ainsi que les jeunes membres des clubs des droits de l’homme qui en bénéficieront contribueront à créer un environnement plus protecteur pour toute la population, notamment les plus vulnérables.
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