Afin d’améliorer la compréhension des dozos sur les principes fondamentaux des droits de l’Homme, le CNDH a organisé ce vendredi 3 novembre un atelier de formation à l’encontre de la communauté Dozo, réunie au sein de la Confrérie des DOZO de Côte d’Ivoire (CODOZ-CI) et de la Fédération Nationale des Confréries Dozos de Côte d’Ivoire (FENACODOCI).
Il s’agit à travers cette formation, de les sensibiliser à l’importance des droits de l’Homme dans la protection des individus et des communautés et à encourager la collaboration entre ces chasseurs traditionnels, les autorités locales et les organisations de la société civile pour promouvoir les droits de l’Homme et la paix.
« La confrérie des Dozos incarne une expression et une valeur culturelles importantes. Les rites, la musique et les danses des dozos font partie du patrimoine culturel ivoirien qui mérite d’être davantage connu. D’ailleurs, la Côte d’Ivoire a ratifié en 2007 la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. C’est un engagement que notre pays doit continuer d’honorer, que nous devons honorer à travers la prise en compte de la nature spécifique des activités, biens et services culturels en tant que porteurs d’identité, de valeurs et de sens » a rappelé la présidente du CNDH, Namizata Sangaré.
En plus de leur rôle culturel important, les Dozos, participent aux activités sociales, économiques, sécuritaires et à la cohésion dans nos régions. En effet, en marge de l’action des forces de l’ordre régulières, dans certaines contrées, ils aident à la sécurisation de nos routes par lesquelles les paysans transportent leurs récoltes agricoles pour les vendre. Cette intervention, notamment dans le champ sécuritaire n’est pas sans conséquences.
Si les Dozos se sont construit une réputation positive reconnue de tous dans la lutte contre l’insécurité dans les années 90, certains actes peu recommandables qui leur sont imputables, ont terni leur rôle et leurs responsabilités dans la société. Ce qui a suscité leur retranchement dans leur zone d’origine à un moment donné. « Aujourd’hui, avec leur présence marquée auprès des populations, le CNDH a pris l’engagement, au cours de rencontres précédentes, de les soutenir dans leur volonté de respecter les codes moraux du « dozoya », de contribuer à la prévention et la gestion des conflits, à la cohésion sociale, ainsi que dans leur souhait d’améliorer la collaboration avec les autorités administratives, sécuritaires et avec les autres composantes de la société civile » a indiqué Mme Namizata Sangaré avant d’indiquer que c’est pour cette raison que le CNDH a décidé de les accompagner afin qu’ils s’approprient le respect des droits de l’Homme, notamment le droit à la vie, à l’intégrité physique, à la protection des groupes vulnérables (femmes et enfants), l’obligation ne pas se substituer aux forces régulières, pour ne citer que ceux-ci. Cela passe nécessairement par l’appropriation des principes et instruments internationaux, la connaissance de leur responsabilité civile et pénale et de la législation qui encadre le port d’arme et la compatibilité entre les valeurs traditionnelles et les droits de l’Homme.
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