Formation de magistrats : Le CNDH aux côtés de l’OIDH

Formation de magistrats : Le CNDH aux côtés de l’OIDH

Du 25 au 28 mai 2022, ce sont  30 magistrats ivoiriens du siège et parquet actifs dans les juridictions qui seront formés sur les crimes internationaux en Côte d’ivoire.  Ce séminaire organisé par l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH) en collaboration avec le ministère de la justice et des droits de l’homme, se tient à Yamoussoukro en présence de Mme Namizata Sangaré, présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).

Tout en se réjouissant d’avoir été associé à ce séminaire de formation à l’intention de 30 magistrats civils et militaires ivoiriens du Siège et du Parquet, actifs dans les juridictions sur les crimes internationaux en Côte d’Ivoire, la présidente du CNDH a tenu à féliciter le président de l’OIDH, Eric-Aimé Semien et son équipe pour cette initiative qui vise à contribuer au renforcement des compétences des magistrats sur les poursuites et de jugement de présumés auteurs de crimes internationaux.

« Cette session de formation met le système judiciaire ivoirien face aux défis de la justice internationale, notamment avec l’incorporation  dans le nouveau Code pénal ivoirien en 2019 des crimes internationaux, conformément au statut de Rome de la Cour pénale internationale.  En outre, elle marque la volonté de l’OIDH de susciter, dans le cadre de cette session, la complémentarité dans le jugement des crimes internationaux, et surtout  le plaidoyer en vue de faire adopter un décret d’application au Code pénal ivoirien, devant déterminer les spécificités, les éléments d’identification des crimes internationaux, les mesures spéciales au cours des enquêtes en Côte d’Ivoire » a-t-elle indiqué lors de la cérémonie d’ouverture.

Poursuivant, elle a révélé qu’une meilleure maitrise des grands principes du droit international pénal  permettra aux magistrats d’être plus performants sur les crimes internationaux, notamment en matière d’enquête préliminaire, d’instruction préparatoire et de jugement. Ce séminaire est donc  un exercice de compréhension et  d’apprentissage que « nous encourageons afin qu’il aboutisse, comme le souhaite l’OIDH, à la création d’un pool de magistrats spécialisés en matière de crimes internationaux » a-t-elle souhaité.