Afin de contribuer à la protection des migrants, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a lancé, le mardi 24 mai 2022 un mécanisme de consultation et de concertation avec les acteurs étatiques et non étatiques, les Organisations de la société civile (OSC) dénommé ‘’CNDH-ONGs et acteurs de la migration.
Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté le 19 décembre 2018 par l’Assemblée générale des Nations Unies, représente un instrument d’amélioration et de renforcement de la coopération internationale en matière de migration, de la contribution des migrants et de la migration au développement durable.
Il vise à rassembler les pays de départ, pays de transit et pays de destination des personnes migrantes, autour d’une vision commune : la protection des droits des migrants et de leurs familles.
«Ce pacte mondial revêt une importance capitale au moment où l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) estime à plus de 258 millions les personnes dans le monde qui vivent hors de leur pays de naissance. Ces personnes migrantes exercent un droit garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 qui, en son article 13, consacre le droit au mouvement, à la liberté d’aller et de venir» a indiqué la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré.
Selon elle, en vue de contribuer au renforcement de la protection des droits des migrants, de leurs familles et des réfugiés, le Conseil National des Droits de l’Homme propose ce cadre périodique de réflexion, de concertation, de partage d’informations et d’expériences avec les acteurs étatiques, non étatiques, les Organisations de la société civile, dénommé ‘’MECANISME CNDH-MIGRATION’’.
Ce cadre s’inscrit dans la dynamique d’encourager, de susciter des actions et politiques tenant compte des droits des migrants et contribuant à l’amélioration de la gouvernance migratoire en Côte d’Ivoire.
En terme de protection des droits des migrants, de 2020 à aujourd’hui, la Direction des Requêtes et Investigations du CNDH, a enregistré et traité 63 dossiers en lien avec la migration (migrants en détresses vivant à l’étranger ou sur le territoire national, migrants victimes de violences, personnes extradées, réfugiés, migrants dans les liens de la détention…)
De façon spécifique, certaines de ces requêtes portent sur des cas de traite de personnes, en l’occurrence de femmes en provenance de pays frontaliers vers les localités de la côtière ivoirienne, des femmes migrantes vivant en Côte d’Ivoire et victimes de harcèlement moral, de torture physique, psychologique et d’isolement total a revélé la présidente du CNDH.
«Il est important de préciser que, pour tous les cas dont le CNDH est saisi, notre institution collabore avec des services diplomatiques (Ministère des affaires étrangères, les ambassades,…) en vue d’un meilleur traitement de ces requêtes» a-t-elle expliqué.
Toutefois la présidente du CNDH a expliqué qu’au nombre des défis, l’on peut citer l’élaboration de la politique nationale de la migration, la ratification par la Côte d’Ivoire, de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et leurs familles.
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