Droit à la sécurité des personnes : La coopération entre forces de défense et de sécurité et population au cœur des débats

Droit à la sécurité des personnes : La coopération entre forces de défense et de sécurité et population au cœur des débats

Depuis la fin de la crise de la crise postélectorale la Côte d’Ivoire s’est engagée dans une vaste réforme du secteur de la sécurité pour tenir compte des nouvelles exigences sécuritaires et faire face aux défis émergents en matière de criminalité. Il est alors apparu nécessaire, de bâtir et de consolider la paix sociale et la stabilité des institutions publiques sur une nouvelle politique sécuritaire englobant « la sécurité humaine ».

A l’effet de susciter les contributions citoyennes , le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) dans le cadre du projet « Appui à la promotion et à la protection des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire » avec l’appui financier de l’Union européenne (UE) et, l’appui technique de l’Institut Danois des Droits Humains (IDDH), a initié des échanges entre forces de l’ordre et acteurs de la société civile afin de  renforcer  la collaboration entre les acteurs étatiques et non étatiques pour une meilleure promotion du droit à la sécurité des personnes tout en renforçant  la lutte contre l’insécurité dans les différentes localités de la Côte d’Ivoire.

La réforme du secteur de la sécurité (RSS), initié par le gouvernement a pour objectif principal de promouvoir, dans une approche collaborative sous la forme d’un « contrat social », la participation citoyenne à l’œuvre de la sécurité d’une part, et l’enracinement des valeurs cardinales au sein des forces de défense et de sécurité d’autre part.  Dans le cadre de cette RSS, un programme d’actions adopté et mis en œuvre par le gouvernement pour la période 2016-2020 vise à, promouvoir entre autres principes, le contrôle démocratique et la gouvernance économique comme quelques-uns des piliers centraux de la réforme du secteur de la sécurité.

A travers la promotion de ces principes, il s’agit d’accorder et faire jouer au citoyen, son rôle de partie prenante à part entière (acteur et bénéficiaire), voire de pierre angulaire de sa propre sécurité et celle de l’Etat, en l’impliquant de façon dynamique et proactive.

Pour rappel, la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité a vu l’adoption de lois de programmation militaire et de programmation des forces de sécurité intérieure dont les objectifs sont d’améliorer l’offre sécuritaire.  Les effets de la réforme de secteur de la secteur sécurité sont de plus en plus perceptibles en atteste les propos de feu le ministre Diakité : « La situation sécuritaire est devenue stable et l’indice de sécurité a favorablement évolué, passant de 3.4 en 2012 à 1.3 à fin 2018 sur une échelle de 5 ; l’évolution de l’indice de sécurité a été rendue possible grâce à la mise en œuvre d’une loi de programmation des forces de sécurité intérieure et aux réformes engagées par le gouvernement dans le secteur.»