Depuis 1998, date de l’adoption par l’Assemblée Générale des Nations Unies de la déclaration sur les défenseurs des droits humains (DDH), de nombreuses initiatives et programmes ont été lancés par la communauté internationale permettant de mieux prévenir les atteintes aux droits des DDH et de sauver des milliers de vies. Néanmoins, la situation des DDH dans le monde reste très préoccupante, comme le montrent les rapports des principales organisations de défense des droits humains et du Rapporteuse spéciale sur la situation des DDH. Les menaces auxquelles font face les DDH sont multiformes (physiques, psychologiques, juridiques, économiques et sociales), et peuvent dépendre de l’interaction de facteurs multiples, dont la mauvaise gouvernance, l’absence d’état de droit, la montée de l’intolérance et du fondamentalisme politiques ou religieux, ou encore de tensions autour des enjeux de développement.
De nombreux acteurs – politiques, économiques, religieux, étatiques ou non étatiques – peuvent participer, par action ou par omission, à la commission de violations des droits des DDH. La situation est encore aggravée par une augmentation du nombre de lois et réglementations répressives visant à délégitimer et à incriminer les activités des DDH, en particulier en limitant leur financement ou en entravant leurs activités par de lourdes exigences bureaucratiques.
Toutefois, malgré l’importance reconnue des mécanismes, les positions des États peuvent varier considérablement. Certains États sont fortement engagés dans la protection des droits de l’homme et soutiennent activement ces mécanismes, tandis que d’autres peuvent être réticents ou hostiles en raison de préoccupations liées à la souveraineté nationale, à la sécurité nationale ou à la perception des défenseurs des droits de l’homme comme des adversaires politiques.
Ainsi donc leur mise en place et leur fonctionnement sont souvent entravés par divers obstacles institutionnels, politiques et socio-culturels. De nombreux États hésitent ou refusent de soutenir pleinement ces mécanismes, craignant qu’ils ne sapent leur autorité ou mettent en lumière des violations des droits de l’homme commises par leurs propres agents.
Pour adresser une telle question, l’Association francophone des commissions de droits de l’homme (AFCNDH), présidé par Mme Namizata Sangaré organise du 21 au 22 mai un atelier ide renforcement de collaboration dans le cadre de la mise en œuvre des mécanismes de protection des défenseurs avec pour objectif de renforcer la collaboration entre les Institutions Nationales des Droits de l’Homme et les différentes parties prenantes afin de garantir une mise en œuvre efficace des mécanismes de protection des défenseurs des Droits de l’Homme.
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