Cadre de l’avortement légal : le CNDH échange avec l’association des femmes juristes

Cadre de l’avortement légal : le CNDH échange avec l’association des femmes juristes

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a reçu le jeudi 15 février, une délégation de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI). Au cœur des échanges, le cadre légal de l’avortement en Côte d’Ivoire en lien avec le protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes (protocole de Maputo).

L’avortement en Côte d’Ivoire est autorisé dans deux cas : lorsque la vie de la mère est gravement menacée après constat du médecin. Le deuxième cas est celui du viol. L’avortement intervient à la demande de la victime. La victime de viol est dans ce cas protégée, tout comme le médecin.

L’AFJCI souhaite une action concertée en vue de « faire respecter les droits des Femmes en veillant à ce que les lois et les politiques protègent leur liberté de choix et leur dignité » explique Blanc Agathe, la présidente de l’AFCJCI.

Conformément à l’ancienne loi, l’avortement était légal uniquement pour sauver la vie de la mère. Cette réforme du code pénal a permis d’élargir l’accès à l’avortement et d’inscrire davantage le pays dans la lignée du Protocole de Maputo.

Groupes thématiques : Les acteurs du secteur éducation  échangent sur la mise en œuvre des états Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation

Groupes thématiques : Les acteurs du secteur éducation  échangent sur la mise en œuvre des états Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation

Les acteurs du secteur éducation se sont donné  rendez-vous au Conseil national des droits de l’homme le mardi 13 février afin d’échanger autour du thème : « Les États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA) : quelle approche pour une mise en œuvre effective? ».

En effet, face à l’exigence de la reconstruction d’une école nouvelle, le Gouvernement a initié les États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation en juillet 2021. Aux termes d’un processus de travaux et de validation, le rapport des EGENA a été rendu public. Ce rapport, qui a été mis en ligne le 04 octobre 2023, comprend un ensemble de recommandations à mettre en œuvre par le Ministère en charge de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation.

Les recommandations des EGENA traduites en 42 réformes à réaliser dans les dix prochaines années, pour un coût estimé à 866 milliards de FCFA, ont été adoptées par le Gouvernement en Conseil des ministres, le mercredi 03 mai 2023 à Abidjan.

Le CNDH, dans le cadre de son mandat de promotion, de protection et de défense des droits de l’Homme porte une attention particulière sur la mise en œuvre des recommandations des EGENA.

Aussi en vue de mieux comprendre le processus de mise en œuvre et le rôle des différents acteurs impliqués, le CNDH  a organisé le mardi 13 février 2024, à son siège du CNDH une rencontre qui a enregistré une  communication portant sur « La contribution  des organisations de la Société Civile à la mise en œuvre des EGENA », animée par Kouamé  Paulis, coordonnateur du  Réseau Ivoirien pour la Promotion de l’Education Pour Tous (RIP EPT). Après avoir présenté les différentes recommandations des EGENA, il a montré comment la société civile peut contribuer à la mise en œuvre des conclusions des EGENA.

 Au terme de l’article 2 de sa loi habilitante, le CNDH a, entre autres missions, celles «d’entretenir des rapports avec les institutions et les organisations nationales et internationales intervenant dans le domaine des Droits de l’Homme ». Dans cette perspective, le Conseil entretient des rapports avec tous les acteurs à travers le forum des Droits de l’Homme et les groupes thématiques.

Les groupes thématiques sont le cadre d’échanges par excellence avec l’ensemble des acteurs de secteurs spécifiques. Ces rencontres participent de l’interaction avec les institutions et les Organisations Non Gouvernementales qui se consacrent à la promotion et la protection des droits de l’homme, au développement économique et social, à la protection des groupes particulièrement vulnérables, et permettent des échanges sur des sujets d’actualités.

Après sa création, la CHID-H  échange avec le CNDH

Après sa création, la CHID-H  échange avec le CNDH

La Chambre haute internationale pour la dignité humaine (CHID-H) a été reçu le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) à sa demande. Pour la présidente de cette nouvelle organisation de la société civile,  Maitre Roselyne Aka- Séripka il s’agissait de présenter sa structure à la présidente du CNDH afin d’être associée aux différentes activités d l’institution en charge des droits de l’homme.

« Nous sommes venus prendre notre place et jouer notre rôle au sein de la société civile. Nous souhaitons être désormais associés aux activités du CNDH et bénéficier du soutien de notre institution de droit de l’homme » a-t-elle souligné.

Représentant la présidente du CNDH, le secrétaire exécutif, M. Bamba Sindou a prodigué des conseils à cette nouvelle organisation et les a assurés du soutien du CNDH.

Saluts aux couleurs : Les agents du CNDH invités à rester humble

Saluts aux couleurs : Les agents du CNDH invités à rester humble

Les agents du CNDH ont procédé ce lundi 5 février 2024 à la traditionnelle cérémonie de salut aux couleurs. Ils ont été invités à rester humbles. L’humilité est un concept qui est généralement considéré comme un trait de caractère d’un individu qui se voit de façon modeste et réaliste.

« L’humilité est un état d’esprit qui s’acquiert avec le temps, le vécu et il va de pair avec une maturité affective ou spirituelle. Elle s’apparente à une prise de conscience de sa condition et de sa place au milieu des autres, dans un environnement donné » a indiqué la Présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré. C’est pourquoi, elle a indiqué à ses collaborateurs que, dans leur comportement de tous les jours et particulièrement en situation de travail au CNDH, leur humilité doit leur permettre de « reconnaître que nous ne savons pas tout, d’admettre nos insuffisances et de relever les défis qui se posent à nous, de nous surpasser dans le travail, d’accepter de partager les informations si nécessaires, de solliciter un supérieur, collègue ou un collaborateur, avec respect et courtoisie pour une orientation de travail, de savoir dire merci, de porter assistance à autrui et d’orienter un usager qui a besoin d’informations ou qui semble perdu. »

Ne dit-on pas que « l’humilité précède la gloire » ? s’est-elle interrogée tout en invitant  chacun d’entre eux à faire preuve d’humilité dans son comportement de tous les jours.

Actualité oblige, la Présidente du CNDH a, au nom de ses collaborateurs, remercier SEM le Président de la République et tous ses collaborateurs pour avoir créé les conditions d’organisation de la plus belle des CAN.  « Nous adressons aussi nos félicitations aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens, partout dans le monde et qui sont debout, comme un seul homme pour soutenir cet évènement majeur et tous ceux qui, avec acharnement, œuvrent au succès de l’organisation de cette exceptionnelle compétition » a-t-elle dit.

Pour terminer, Mme Namizata Sangaré a souhaité que tous gardent l’esprit d’ouverture et le sens de l’hospitalité. « Nous devons continuer de resserrer les rangs et demeurer mobilisés.  Comme vous le savez, le trophée est plus que jamais à notre portée. La CAN c’est chez nous et la coupe doit rester chez nous » a-t-elle lancé.

Journée des Droits de l’Homme de la CEDEAO : Le CNDH rend public un manuel de promotion et de protection des droits de l’homme dans la CEDEAO

Journée des Droits de l’Homme de la CEDEAO : Le CNDH rend public un manuel de promotion et de protection des droits de l’homme dans la CEDEAO

Dans un souci de protection des biens et des personnes dans son espace d’intégration des peuples et d’échanges commerciaux en vue d’en assurer la libre circulation, la CEDEAO a adopté à travers ses organes compétents , divers textes juridiques dont des instruments de promotion et de protection des droits de l’Homme aussi pertinents les uns que les autres. Ils portent sur  toutes les catégories de droits de l’Homme : les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, les droits dits de solidarité et les droits catégoriels ainsi que les différents types d’instruments.

A cet effet, profitant de la célébration de la  Journée des Droits de l’Homme de la CEDEAO ce mardi 16 janvier, le CNDH a édité un ouvrage intitulé : «Les instruments juridiques de promotion et de protection des droits de l’homme dans l’espace CEDEAO ». Ce document sera diffusé auprès des chancelleries, des administrations, des institutions de la République, des organisations de défense des droits de l’Homme et des populations. Il s’agit entre autres du Protocole additionnel sur la Libre Circulation des Personnes, le Droit de Résidence et d’Établissement (1979); du Protocole additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance (2001) ; des Directives sur l’Éducation (2000) ; Des Directives sur la Santé (2001);  La Déclaration d’Abuja sur le VIH/SIDA, la Tuberculose et le Paludisme (2001) ; La Déclaration de Lomé sur le Plan d’Action Régional de la CEDEAO sur l’Extrémisme Violent (2016) ; La Résolution sur la Coopération Économique et Monétaire  et la  Résolution sur la Paix et la Sécurité (exemple : résolution sur la situation au Sahel), pour ne citer que ceux-ci

Le 17 décembre 2016, à Abuja, au Nigéria, sous la présidence de Son Excellence de Madame Ellen JOHNSON-SIRLEAF, la cinquantième session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté́ Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a décidé de célébrer chaque 16 janvier  la Journée des droits de l’homme de la CEDEAO dans le but de promouvoir les droits de l’homme et la gouvernance participative, notamment pour les femmes et les jeunes.

«  Cette date est un symbole historique dans la sous-région, puisqu’elle marque la prise de fonction, le 16 janvier 2006, de Son Excellence Ellen Johnson-Sirleaf, Présidente de la République du Liberia, première femme Chef d’Etat en Afrique. Cette date emblématique symbolise le progrès vers une gouvernance plus inclusive et égalitaire » a indiqué la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré.

Le CNDH a décidé de marquer d’une pierre blanche cette journée, en réaffirmant son engagement en faveur de la vulgarisation des instruments  sous- régionaux de promotion et de protection des droits de l’Homme a-t-elle ajouté.

La cérémonie de ce jour visait ainsi à sensibiliser et mobiliser les États membres, la société civile, les jeunes et les femmes autour des principes des droits de l’homme. Elle a pour but d’encourager la participation active de ces groupes dans les processus démocratiques, tout en soulignant l’importance de protéger et de promouvoir les droits fondamentaux pour tous.

Poursuivant la présidente du CNDH a indiqué que , l’actualité dans la sous-région est marquée par des coups d’Etat survenus ces dernières années dans certains pays, les conflits armés, l’extrémisme violent, l’immigration clandestine, l’exploitation et la maltraitance des migrants africains, les catastrophes naturelles, les violences basées sur le genre, l’exploitation des enfants pour ne citer que ces difficultés.  Cette actualité nous invite tous à mener des activités de défense des Droits de l’Homme.

D’ailleurs, les questions que soulèvent tous ces instruments sont des objectifs des droits de l’homme inscrits dans les Conventions et traités internationaux, dans les Agendas 2030 des Nations Unies, 2063 de l’Union Africaine et dans la vision de la CEDEAO.

Le CNDH est très actif sur tous ces agendas et adhère à la vision de la vision de l’institution sous régionale.  Il œuvre au sein des différents réseaux ouest-africains des institutions nationales des Droits de l’Homme  à les promouvoir.

Philippe Poinsot « les libertés fondamentales sont  la plus haute aspiration de l’humanité »   

Philippe Poinsot « les libertés fondamentales sont  la plus haute aspiration de l’humanité »   

A l’occasion de la célébration de la journée internationale des Droits de l’Homme, ce samedi 9 décembre à Yopougon, qui commémorant également le 75éme anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 10 décembre 1948, Philippe Poinsot, Coordonnateur Résident du Système Des Nations Unies en Côte d’Ivoire a rappelé les efforts de la Côte d’Ivoire en la matière.

« Je remercie le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour sa contribution volontaire au HCDH en soutien à ses activités dans le cadre de la commémoration du 75ème anniversaire de la DUDH. Je félicite la Côte d’Ivoire pour le chemin parcouru dans la construction de l’Etat de droit, véritable gage du développement durable. Les libertés fondamentales sont « la plus haute aspiration de l’humanité ». A –t-il souligné.

Dans ce domaine, la Côte d’Ivoire dispose de solide acquis a-t-il rappelé. Outre la ratification des principales conventions des Nations Unies en matière des Droits de l’Homme, le pays a également renforcé ces dernières années son cadre normatif et institutionnel de protection et de promotion des Droits de l’Homme.

Il s’agit entre autres, du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, de la Convention de 1978 sur l’administration du travail, de la Convention de 1981 sur la sécurité et la santé des travailleurs, de la Convention de 1985 sur les statistiques du travail de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Nous pouvons citer également l’adoption en 2014 d’une loi sur le VIH qui renforce la promotion et la protection des droits des personnes vivant avec le VIH, des femmes et jeunes filles hautement vulnérables. En 2023, la Côte d’Ivoire a aussi ratifié le protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (OPCAT) et la convention des Nations Unies relative à la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Il a par ailleurs indiqué qu’Il faut également saluer le travail en cours pour finaliser les rapports dus aux mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies, ainsi que celui non moins important de mise en place d’un mécanisme national de prévention de la torture dans les centres de détention à la suite de la ratification du Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture. Le pays se prépare également pour l’application de la procédure simplifiée de rapportage concernant la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE).

« Je n’oublie pas de mentionner que le Conseil National des Droits de l’Homme est dorénavant doté du statut A conformément aux principes de Paris, et que le pays s’est également doté en 2021 d’un Plan d’Action National de mise en œuvre des recommandations des mécanismes des droits de l’homme » souligne-t-il.

Toutes ces actions concrètes contribuent à garantir la dignité, la liberté et la justice pour tous.

Le système des Nations Unies accompagne le gouvernement dans la mise en œuvre du Plan d’Action National de mise en œuvre des recommandations des mécanismes des droits de l’homme, que ce soit en matière de lutte contre la pauvreté, de bonne gouvernance ou de protection des droits de l’homme.

A cet égard, il faut citer l’adoption cette année de la Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS), dont l’élaboration a été soutenue par le SNUD et autres partenaires au développement, et qui porte un regard attentif aux personnes les plus défavorisées, notamment à vulnérabilité spécifique, et à la réalisation de leurs droits à travers des mécanismes de protection sociale efficaces et adaptées à leurs besoins.

Un Plan d’Action National sur les droits de l’homme et les entreprises est en cours d’élaboration avec l’appui du système des Nations Unies. Une réflexion est également en cours sur l’application des mesures alternatives à l’incarcération, notamment pour les enfants. Un appui technique est apporté aux media en ligne pour limiter les discours de haine. L’appui du SNUD a permis ces dernières années de développer et de mettre en œuvre un plan quinquennal droits humains et VIH et Tuberculose qui contribue à lutter contre la discrimination et la stigmatisation envers les personnes affectée par le VIH et au renforcement de l’offre et de l’accès aux services pour les PVVIH et les autres groupes vulnérables.

Francesca Di Mauro « L’universalité des droits de l’Homme valorise chaque culture et ses diverses normes, croyances et pratiques, elle ne les élimine pas »

Francesca Di Mauro « L’universalité des droits de l’Homme valorise chaque culture et ses diverses normes, croyances et pratiques, elle ne les élimine pas »

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, le samedi 9 décembre,  l’Ambassadrice de l’Union européenne en Côte d’Ivoire S.E. Mme Francesca Di Mauro, a réaffirmé l’engagement total de l’Union Européenne envers les principes et les valeurs inscrites dans la déclaration universelle des droits de l’homme. La vision des pères fondateurs et des mères fondatrices de cette Déclaration, adoptée en 1948, était celle d’un monde où chaque être humain serait reconnu et respecté, indépendamment de sa race, de sa religion, de son sexe, de sa situation socio-économique ou de toute autre différence. « Elle proclame les droits inaliénables de chaque individu à la liberté, à la justice, à l’égalité et à la dignité, des principes qui demeurent aussi pertinents aujourd’hui qu’il y a 75 ans » a-t-elle indiqué.

Pour l’Union Européenne, les droits de l’Homme ne sont pas juste des principes abstraits, mais des valeurs qui guident les politiques, les décisions et les actions au niveau national et international. Ils constituent le fondement des relations extérieures, fondées sur le respect des droits fondamentaux, ainsi que sur la promotion et la défense de ces droits dans le monde entier.

« Alors que nous célébrons ces droits universels, nous ne pouvons ignorer les violations récurrentes des droits humains à travers le globe. Le caractère universel des droits de l’Homme, en particulier, est de plus en plus souvent mis en cause. Certains voudraient en quelque sorte conditionner la jouissance des droits de l’Homme à des caractéristiques culturelles propre à tel pays ou telle culture. Aux yeux de l’Union européenne, c’est le respect des droits de l’Homme qui garantit la diversité culturelle, et non l’inverse. L’universalité des droits de l’Homme valorise chaque culture et ses diverses normes, croyances et pratiques, elle ne les élimine pas. » Dira-t-elle.

Le respect des droits de l’Homme n’est pas une option, mais une nécessité pour construire un avenir meilleur pour les générations actuelles et futures.  C’est pourquoi elle a invité la jeunesse à avoir un rôle crucial dans la protection de ces droits universels, pour les défendre dans leurs communautés, leur pays et à l’échelle mondiale. « Vous êtes les acteurs du changement, il vous appartient de laisser votre marque pour créer un monde qui respecte la dignité et valorise chaque individu »  a-t-elle dit.

Le CNDH met les jeunes en mission pour la défense des droits de l’Homme

Le CNDH met les jeunes en mission pour la défense des droits de l’Homme

La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Namizata Sangaré, a exhorté samedi 09 décembre 2023 à Abidjan, les jeunes Ivoiriens à s’engager pour la défense des droits de l’Homme, dans le cadre la construction d’une société ou d’un Etat de droit.

« Nous mettons en mission les jeunes pour la défense des droits de l’Homme », a exprimé Namizata Sangaré à la place Ficgayo de Yopougon, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, célébrée les 10 décembre.

Pour elle, l’engagement et le militantisme de ces jeunes confrontés à des défis particuliers pourraient donner un coup de pouce à leur progrès. « Dans cette quête permanente du bien-être et de la dignité humaine, les jeunes doivent prendre part à la construction de la société « , a-t-elle insisté, appelant à leurs capacités à être des actrices et des acteurs du changement constructif.

Cette édition de la Journée internationale des droits de l’Homme a été célébrée autour du thème « Liberté, égalité et justice pour tous ».

Pour cette année, ces festivités coïncident avec le 5e anniversaire du CNDH, le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et le 30e anniversaire de l’adoption des principes relatifs au statut des institutions nationales des droits de l’Homme.

Elles coïncident également avec le 40e anniversaire de l’adoption de la convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels et inhumains.

L’orateur Zié Zako Franck Emmanuel décroche le prix national des droits de l’homme, Edition 2023

L’orateur Zié Zako Franck Emmanuel décroche le prix national des droits de l’homme, Edition 2023

Les lauréats du Prix national des Droits de l’Homme 2023 sont connus  depuis ce vendredi 8 décembre. Il s’agit de l’orateur Zié Zako Franck Emmanuel, de l’ONG Oseef et le Parlement des jeunes de Bouaflé. Ces heureux gagnants du Prix National des Droits de l’Homme édition 2023, ont été distingué  par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), autour du thème : « Jeunesse, Droits et Engagement civique ».

Leurs prix leur ont été remis le vendredi 08 décembre 2023, à l’auditorium de la primature, en présence du garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, Sansan Kambilé, à l’occasion d’une double cérémonie de reconnaissance aux Pionniers et acteurs émérites des Droits de l’Homme et de remise du Prix National des Droits de l’Homme du CNDH aux lauréats. Cette double cérémonie s’inscrit dans le cadre de la Journée des droits de l’homme, célébrée chaque 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

L’orateur Zié Zako Franck Emmanuel s’est taillé la palme en se classant premier dans le trio gagnant. Selon la présidente du jury, Bouanh Georgette épouse Kouassi, l’orateur émérite, Zié Zako Franck Emmanuel a présenté un projet de formation des étudiants au concours africains de plaidoiries sur les droits de l’homme. Cela permet à tous les étudiants de l’Université Félix Houphouet Boigny d’Abidjan de pouvoir concourir. Il a empoché la somme de 1.500.000 FCFA et un trophée. Le 2ème prix, composé d’un trophée et d’un chèque de 1 million FCFA, a été décerné à l’ONG Oseef. Cette organisation a attiré l’attention du jury sur la question de la précarité menstruelle. Leur travail contribue à briser les tabous et à créer un environnement plus inclusif pour les filles, les jeunes filles et les femmes. Le 3ème prix a été octroyé au Parlement des jeunes de la Marahoué. Ces jeunes ont mené des actions afin de favoriser et faciliter la cohésion sociale au sein de la Marahoué. Cela a valu un climat social apaisé pendant les élections. Ils ont reçu un trophée et un chèque de 500.000 FCFA.

Dans son discours, la présidente du CNDH, Namizata Sangaré, a salué l’engagement du Premier ministre Beugré Mambé et « sa volonté de faire du respect des Droits de l’Homme des objectifs premiers de l’action gouvernementale. » Elle a par ailleurs renouvelé « toute la disponibilité du CNDH à accompagner le Gouvernement pour l’amélioration des Droits de l’Homme », en Côte d’Ivoire. Namizata Sangaré a souligné que le prix national, devenu une institution, vise à : « soutenir les initiatives et projets de terrain développés par les acteurs des droits de l’Homme pour la promotion et la protection des Droits de l’Homme ; permettre aux organisations de la Société Civile d’être plus proches des communautés et/ou des populations à travers des approches innovantes ». À noter que l’orateur Zié Zako Franck Emmanuel succède à l’ONG Overcome Women, vainqueur du Prix National des Droits de l’Homme 2022.

Le CNDH présente son rapport sur la situation des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire à son Excellence Monsieur le Président de la République

Le CNDH présente son rapport sur la situation des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire à son Excellence Monsieur le Président de la République

Dans l’optique de rendre compte de l’exécution de son mandat au cours de l’année 2022, et aux termes de l’article 3 de sa loi habilitante le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) :« (…) élabore un rapport annuel sur l’état des droits de l’homme et un rapport d’activités présentés au Président de la République, au Président de l’Assemblée nationale et au Président du Sénat. Les présentations à l’Assemblée nationale et au Sénat donnent lieu à débats. Ces rapports sont rendus publics », le CNDH a présenté son rapport annuel 2002 au président de la République.

Le rapport annuel 2022 du Conseil, réceptionné par le haut représentant du Président de la République, M. Gilbert Kafana Koné,  aborde les sujets en lien avec les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que les droits catégoriels. Ce rapport annuel 2022 qui compte 126 pages,  comporte trois parties: la première est consacrée à l’état des Droits de l’Homme, la  deuxième a trait aux activités réalisées par le CNDH et  la troisième partie aux acquis, difficultés et perspectives.

« Sur l’état des droits de l’homme, le rapport 2022 analyse les thématiques liées aux trois générations de droits, que sont les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels et les droits dits de solidarité » a indiqué la présidente du CNDH.

Au chapitre des droits civils et politiques, la situation dans ce rapport a été appréhendée sous l’angle des droits à la participation politique et aux processus électoraux ; du renforcement de la paix et de la cohésion sociale et des droits à la sécurité et à la sûreté.

Au chapitre des droits économiques, sociaux, et culturels,   le CNDH a porté principalement dans ce rapport son attention  sur le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 2021), la santé dans le système éducatif, les grossesses en cours de scolarité, l’accessibilité des populations à des Services et soins de santé et le droit au logement.

Le CNDH a salué les indicateurs et les données issus des opérations de Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2021, menées selon les principes et les normes de Droits de l’Homme devant orienter les politiques publiques vers la poursuite de la politique de construction d’infrastructures, d’écoles de proximité, de la réhabilitation des hôpitaux,  de l’installation des agents de l’État, des programmes en faveur de l’employabilité des jeunes, de la construction des universités, l’électrification en zone rurale.

Concernant les droits catégoriels, le rapport annuel 2022 s’est appesanti sur la protection de l’enfant, les Violences Basées sur le Genre (VBG), la situation des migrants, celle des personnes en situation de handicap et la représentativité des femmes dans le corps préfectoral.

Le CNDH a analysé le cadre de protection de l’enfant à la lumière des structures de protection de remplacement, du travail des enfants sur les sites d’orpaillage et des enfants talibés.

Au chapitre des  droits dits de solidarité, sont traitées les questions liées au droit à un environnement sain et  à la cohésion sociale.

Le rapport 2022 analyse la thématique du droit à un environnement sain  à travers une enquête en vue d’établir une cartographie des activités et sites d’orpaillage, et leur impact sur les droits des populations riveraines en Côte d’Ivoire. Cette enquête a montré que l’activité minière impacte négativement l’environnement et les personnes riveraines des sites d’exploitation.

En effet, dans la quasi-totalité des régions enquêtées, cette activité a eu pour conséquences la destruction des terres arables, la pollution de l’eau et de l’air. Ces faits ont été relevés essentiellement dans les régions de la Nawa, du Hambol ainsi que du Bafing.

 La cohésion sociale a été mise à mal par la survenance de conflits intercommunautaires et intracommunautaires observés dans plusieurs régions du pays. Ces conflits sont survenus dans les régions de la Mé, du Kabadougou, de l’Agneby-Tiassa, des Grands-ponts, du Béré et du Tchologo.

Toutefois, le CNDH a été confronté à l’Insuffisance des ressources matérielles et financières pour la réalisation de son mandat ; la collaboration insuffisante avec certaines institutions et structures étatiques ; l’absence de coopération d’une frange de la population dans le cadre du traitement des abus ou des violations de Droits de l’Homme telles que les VBG.