SITUATION DES DROITS DE L’HOMME : LE CNDH FAIT LE POINT DU DERNIER TRIMESTRE  AUX DIPLOMATES

SITUATION DES DROITS DE L’HOMME : LE CNDH FAIT LE POINT DU DERNIER TRIMESTRE  AUX DIPLOMATES

Le point de la situation des droits de l’homme sur la période allant du 12 septembre au 16 décembre 2024,  a été faite aux représentants du corps diplomatique accrédités en Côte d’Ivoire  le mardi 17 décembre, à la salle Diarrassouba Aboubacar Ben Sidiki du Conseil national des droits de l’Homme sis au II plateaux Vallons. 

Cette  session du briefing du corps diplomatique, avait pour but de faire le point de l’état de droit de l’homme en Côte d’Ivoire.  A savoir  la révision de la liste électorale, les déguerpissements, les violences basées sur le genre et la question de la liberté syndicale en milieu scolaire et universitaire sont entre autres les sujets sur lesquels, le rapport s’est appesanti. 

Entamée le 19 octobre avec une prorogation du délai initial par décret N°2024-981 du 7 novembre 2024, le processus de révision de la liste électorale s’est achevé le 17 novembre. 12.000 centres ont été ouverts à cet effet pour accueillir les quelques 4.5 millions de nouveaux inscrits attendus. Dans ce sens, le CNDH a mené plusieurs actions dont des campagnes de sensibilisation appelant ainsi les populations à s’inscrire massivement sur la liste électorale et une mission d’observation, qui sur les 12.000 centres, en a visité 1313 soit 10,86%. Cette mission avait pour rôle de faire un monitoring mais également de prévenir d’éventuels cas de violations des droits de l’homme a indiqué Monsieur Traoré Tidjane, Conseiller spécial de la présidente de l’institution. 

Poursuivant cette présentation, il a ajouté qu’au titre des droits économiques, sociaux et culturels, la question de la liberté syndicale en milieu scolaire et universitaire a prévalu ces derniers temps avec la dissolution de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire par l’Etat ivoirien suite au décès d’un étudiant de l’université de Cocody et l’arrestation de son président, situation que suit de près, le conseil national des droits de l’homme. Dans le cadre également de ses missions de défense et de protection des droits des personnes, ce sont 763 saisines que le Conseil a enregistré par ses différents canaux. Au nombre de ces saisines, 196 sont des cas de violences basées sur le genre soit un pourcentage de 25,69% pour la période du 1er septembre au 30 novembre. 

À tout ceci, s’ajoute la participation réussie à plusieurs activités régionales et internationales visant plusieurs axes des droits des individus. Au terme desquelles, la conception en partenariat avec l’Union Européenne de supports du projet   »Appui à la promotion et la protection des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire » et l’obtention du prix Med Kaggwa de la meilleure INDH ayant promu et protégé les droits des personnes en détention conformément aux Lignes directrices de Luanda.  Le Conseil national des droits de l’Homme entend continuer sur sa lancée afin de permettre à la Côte d’Ivoire d’être un État qui promeut les droits des individus et crée le cadre adéquat à leur expression, a indiqué Monsieur Traoré Tidjane, Conseiller spécial de la présidente de l’institution et chargé de la présentation du jour.

Une communication du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les défenseurs de l’environnement, Michel Forst et des échanges ont mis fin à cette séance de briefing.