Si le gouvernement a inscrit la lutte contre la corruption au rang des priorités de l’action gouvernementale, l’on note que la Côte d’Ivoire dispose d’un dispositif national de lutte contre la corruption qui se renforce progressivement. Pour le CNDH, la corruption constitue une entrave à la jouissance des droits de l’Homme qu’ils soient économiques, sociaux et culturels ou civils et politiques. C’est ce pour quoi, la lutte contre les effets négatifs de ce fléau sur les droits de l’Homme demeure au centre des préoccupations nationales et internationales et fait l’objet d’attention soutenue.
Sur le plan institutionnel, le pays s’est doté de plusieurs mécanismes de lutte et de prévention ainsi que des organes de contrôle et de régulation notamment la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP), la Cour des comptes, la Commission d’Accès aux Informations d’Intérêt Public (CAIDP) et le Pôle pénal financier chargé spécialement de la lutte contre la corruption, le blanchiment d’argent et la criminalité financière.
Toutefois, la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire requiert une action concertée et intégrée. C’est à juste titre que le CNDH a décidé de la mise en place d’un cadre de concertation multi-acteurs pour relever le défi d’une démarche coopérative entre les différents acteurs étatiques ou non.
Les membres de ce mécanisme ont été présentés officiellement ce mardi 14 décembre au siège du CNDH. Il s’agit du comité composé d’acteurs étatiques et de membres de la société civile. L’on peut citer entre autre, le Ministère de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des capacités et de la lutte contre la Corruption ; le Ministère de la Justice et des droits de l’Homme ; le Ministère de l’intérieur et de la sécurité ; le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ; le Ministère de la santé de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle ; le Ministère des transports ; la Cour des Comptes ; le SENAT ; l’Assemblée Nationale ; le Tribunal Militaire ; l’Inspection Générale des Finances ; l’ Inspection Générale d’Etat ; la Direction de la police Economique ; le Pôle pénal économique et financier ; la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) ; l’Autorité Nationale de régulation des Marchés publics (ANRMP) ; la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) ; la Confédération générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) ; l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire ; le Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier ; l’ONG Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) ; l’ONG Transparency Côte d’Ivoire (Initiative pour la Justice Sociale ; la transparence et la Bonne Gouvernance en Côte d’Ivoire ; la Coordination Africaine des Droits de l’Homme pour les Armées (CADHA) ; l’ONG CIVIS-CI, le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme
(RIDDEF) ; l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI) ; le Réseau pour les organisations de la société civile ivoirienne pour le contrôle citoyen de l’action publique ; l’ONG Egalité et Justice pour tous ; l’ONG Transparency justice ; le Conseil National de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE).
« La mise en place de ce mécanisme est l’affaire de tous et son succès dépendra de notre engagement et de notre dévouement. Le CNDH n’est qu’un facilitateur et assurera le Secrétariat de ce mécanisme. Pour être efficace, la mise en œuvre de ce mécanisme doit faire l’objet de procédures structurées et systématiques de communication, de formation, et de coordination, et s’appuyer sur le plaidoyer. Il doit au moins intégrer les directives politiques précises prévoyant la définition des rôles et des responsabilités de chacune des structures membres » a indiqué la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré
Pour rappel, ce mécanisme bénéficie de l’appui technique et financier de l’Organisation international de la francophonie (OIF).
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