JOURNEE AFRICAINE DES DROITS DE L’HOMME : Le CNDH réaffirme son engagement en faveur de la vulgarisation des mécanismes africains de promotion et de protection des droits de l’Homme

JOURNEE AFRICAINE DES DROITS DE L’HOMME : Le CNDH réaffirme son engagement en faveur de la vulgarisation des mécanismes africains de promotion et de protection des droits de l’Homme

Le 21 octobre 1986, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples est entrée en vigueur. Elle constitue la base du système africain des droits de l’homme, et embrasse les aspirations des peuples africains à avoir un système efficace et cohérent de protection de leurs droits et libertés qui leur soient propre.

L’UA recommande vivement à tous les Etats parties de l’accompagner, en relayant au niveau national la célébration de cette journée à travers le continent. C’est pour respecter cette recommandation que le Réseau des Institutions Africaines des Droits de l’Homme, sous l’égide de l’UA, a demandé aux INDH d’organiser chaque année la Journée africaine des Droits de l’Homme et de vulgariser les instruments pris par les instances régionales.

C’est pourquoi, le Conseil national des droits de l’homme a décidé de marquer d’une pierre blanche cette journée, en réaffirmant son engagement en faveur de la vulgarisation des mécanismes africains de promotion et de protection des droits de l’Homme.  « Le CNDH a réédité un ouvrage intitulé : « Les Mécanismes Africains de promotion et de protection des Droits de l’Homme » que nous allons diffuser auprès des chancelleries, des institutions de la République, des organisations de défense des droits de l’Homme et des populations. » a indiqué sa présidente Namizata Sangaré qui a indiqué qu’à travers cette vulgarisation, le CNDH voudrait saluer les acquis de cette adoption. « Nous apprécions les efforts de l’Union Africaine tout en relevant les défis en matière de droits de l’homme » a-t-elle ajouté. Cette année 2023, le thème est Protocole de Maputo  à 20 ans : appel à la ratification, à la mise en œuvre, à la domestication et à l’établissement de rapports

L’actualité sur le continent est marquée par des coups d’Etat survenus ces dernières années dans certains pays, les conflits armés, l’extrémisme violent, l’immigration clandestine, l’exploitation et la maltraitance des migrants africains, les catastrophes naturelles, les violences basées sur le genre, l’exploitation des enfants pour ne citer que ces difficultés. Cette actualité nous invite tous à défendre davantage les droits de l’Homme aujourd’hui, a-t-elle souhaité.

Président de la cérémonie, le gardes des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, représenté par son directeur de cabinet, Bernard Kouassi a salué l’organisation de cette activité et a invité le CNDH a encore plus d’effort pour la surveillance et le respect des droits de l’homme.

La Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), adoptée le 27 juin 1981 à Nairobi, au Kenya, lors de la 18ème Conférence de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), est entrée en vigueur le 21 octobre 1986.  Elle consacre les principes, normes, droits fondamentaux et valeurs à mettre en œuvre pour le bien-être individuel et collectif des populations sur le continent africain et, constitue l’ossature du système africain des droits de l’homme, et représente un condensé des aspirations des peuples africains à disposer d’un système original, efficace et cohérent de protection de leurs droits et libertés. Depuis 1989, l’Assemblée Générale de l’Union africaine a adopté, lors de sa cinquième session ordinaire tenue à Benghazi en Libye, une résolution qui consacre le 21 Octobre de chaque année à la célébration de la Journée africaine des Droits de l’Homme (JADH).

En effet, le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique invite les États signataires à garantir les droits des femmes, y compris le droit de participer au processus politique, l’égalité sociale et politique avec les hommes, une autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines. Sur 55 Etats, 44 pays l’ont ratifié et 11 ne l’ont pas encore fait. Il s’agit du Burundi, Botswana, Egypte, Erythrée, Madagascar, Maroc, Niger, République centrafricaine, Somali, Soudan et Tchad.