La 8ème session délocalisée d’Abidjan de formation en droit international des droits de l’homme organisée par la Fondation Friedrich Naumann en collaboration avec le Conseil national des droits de l’Homme et la Fondation René Cassin (Institut International des droits de l’Homme), s’est ouvert ce lundi 27 mai 2024.
Cette session qui va durer une semaine, vise à renforcer les capacités des participants en Droit international des droits de l’homme pour mieux comprendre, prévenir et combattre efficacement les nouvelles formes de criminalité qui entravent le développement, la paix, et la sécurité en Afrique. Les auditeurs de cette session seront édifiés sur la lutte contre les nouvelles formes de criminalité, leur ampleur, les causes ainsi que ses répercussions en matière de sécurité, de gouvernance, sur la société, l’économie, les droits de l’Homme. « Les participants issus de la Côte d’Ivoire et autres pays d’Afrique de l’Ouest, composés d’enseignants, de magistrats, de juristes, d’avocats, d’étudiants, de forces de défense et de sécurité, de guides religieux et de membres d’organisations de la société civile, à travers leurs profils divers, montrent tout l’intérêt à former de nouveaux défenseurs des droits de l’homme sur le continent africain, rompus à la lutte contre la criminalité » a indiqué la Président du CNDH, Mme Namizata Sangaré. Poursuivant, elle a indiqué que le crime évolue et s’adapte continuellement avec les mutations de notre société et notre réponse à ce phénomène doit également s’adapter à ses nouvelles formes.
Alors que le trafic de drogues et le terrorisme constituent les problèmes majeurs des trois dernières décennies, de nouvelles formes d’activités criminelles ont fait jour comme la traite des êtres humains, le trafic de migrants, de biens illicites, le trafic de biens culturels, la cybercriminalité, l’exploitation sexuelle des enfants, les crimes contre l’environnement etc.,
C’est pourquoi dira-t-elle, « Nous devons trouver ensemble les voies et moyens de protéger les populations et les victimes de ces formes de criminalité. Cela passe par la formation de haut niveau, comme la présente session qui mettra un accent particulier sur la prévention et la nécessité de disposer de cadres législatifs et des politiques publiques robustes, adaptés à la réponse politique. »
Cette rencontre devrait aider les participants et les groupes de citoyens à revisiter les Systèmes africain et international des Droits de l’Homme. Il s’agit à ce niveau de déterminer si les lois de nos Etats contre la criminalité constituent une base solide pour lutter contre ce phénomène, identifier les améliorations nécessaires et plaider pour des stratégies proactives de lutte intégrant les échanges d’informations, le développement des compétences en matière d’analyse, le renforcement de la coopération entre les services chargés de l’application de la loi aux niveaux régional et continental.
M. Epiphane Zoro, Président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, parrain de la présente cérémonie, a prononcé une conférence inaugurale.
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