Protection des migrants : le CNDH engage la réflexion

Protection des migrants : le CNDH engage la réflexion

Depuis 1945, la communauté internationale a progressivement développé et précisé les règles du droit international des droits de l’homme, dont les textes fondateurs sont la Charte des Nations Unies (1945) et la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948). Aujourd’hui, les principaux droits de l’homme sont définis dans la Déclaration ainsi que dans neuf instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et neuf protocoles facultatifs.

À l’instar de tous les autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, la Convention relative à la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille qui a été adopté le 18 décembre 1990 par les Nations Unies fixe des normes dont les différents États doivent s’inspirer pour adopter des mesures favorables aux droits des personnes migrantes.

La  Côte d’Ivoire, qui est partie à  la grande majorité des instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme, a réaffirmé dans le préambule de sa Constitution sa détermination à promouvoir, protéger et garantir les droits de l’homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine, la justice et la bonne gouvernance.

Toutefois, il reste qu’à ce jour, l’Etat de Côte d’Ivoire, n’a pas encore adhéré à ce texte.  Et ce, malgré son fort taux de population migrante, estimé à  6 435 835 de personnes non ivoiriennes sur 28 millions d’habitants  selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2021.

Au regard de sa loi habilitante, le Conseil National des droits de l’Homme, a pour mission d’encourager l’Etat de Côte d’Ivoire à la ratification des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme ou à l’adhésion à ces textes.

Le mécanisme migration mis en place par le Conseil qui a entre autres pour objectif d’aboutir à l’adhésion de la Côte d’Ivoire à ladite convention et qui rassemble des acteurs clés de la protection des droits de l’Homme en général et des droits des personnes migrantes de manière spécifique constitue un tremplin pour mener un plaidoyer afin d’influencer les décideurs  en la matière.

C’est dans ce cadre que ce jeudi 23 février, le CNDH a échangé avec les ONG qui travaillent pour la protection des droits des migrants autour du thème « La convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille » animé par Sylvie Kouamé, responsable du projet PROMIS à HCDH/ONUDC. Il s’agissait pour elle d’expliquer les dispositions de la convention et son apport dans la protection des droits des personnes migrantes aux participants, de sensibiliser l’assistance sur l’intérêt pour la Côte d’Ivoire de l’adhésion à ce texte et enfin d’élaborer un plan de travail à mettre en œuvre dans le cadre du plaidoyer.