Le Mercredi 31 Mars 2021, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale a rendu un arrêt confirmant l’acquittement de Messieurs Laurent GBAGBO et Charles Blé GOUDE, dans l’affaire initialement nommée Le Procureur de la CPI C/ MM. Laurent GBAGBO et Charles
Blé GOUDE. Cette décision de confirmation fait suite à l’appel interjeté le 16 Septembre 2019 par le Procureur de ladite cour contre la décision d’acquittement de la Chambre de première instance I rendue le 15 janvier 2019 en faveur des deux (02) accusés, dans le cadre de l’affaire le Procureur C/ la décision de la chambre de première instance I.
Pour rappel, en exécution de 2 mandats d’arrêts émis par la CPI contre MM. Laurent GBAGBO et Charles Blé GOUDE, ces derniers ont été transférés à la Haye au Pays-Bas, siège de ladite Cour où les affaires les concernant ont été jointes le 11 mars 2015. Le procès contre les deux (02) accusés est ouvert le 28 janvier 2016 par l’audience de confirmation des charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrées en Côte
d’Ivoire en 2010 et 2011. Le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I, à la majorité de ses membres, a acquitté M. Laurent Gbagbo et M. Charles Blé GOUDE de toutes les charges. Le 1 er février 2019, la Chambre d’appel a imposé des conditions à la mise en liberté qu’elle a
ordonnée suite à l’acquittement des deux (02) accusés, dans un État disposé à les accepter sur son territoire et apte à faire respecter les conditions fixées par la Chambre. Le 16 juillet 2019, la Chambre de première instance I a déposé les motifs complets de
l’acquittement de MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé GOUDE et le 16 septembre 2019, le Procureur a interjeté un appel contre cette décision d’acquittement. A l’issue de ce procès, le CNDH note que de nombreuses préoccupations liées aux violences post-électorales de 2010 et 2011 restent sans solution, notamment les auteurs et commanditaires des 3 000 morts de la crise post-électorale ainsi que le sort des victimes.
En conséquence, le CNDH salue la tenue effective de ce procès tout en invitant l’Etat de Côte d’Ivoire à tout mettre en œuvre pour rendre justice aux 3 000 morts de la crise post- électorale, et assurer réparations aux victimes.
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