Abidjan abrite du 28 au 30 juin 2022, la consultation régionale des institutions nationales des droits de l’homme en Afrique de l’Ouest, organisée par le Réseau régional des institutions nationales des droits de l’Homme avec le soutien de la Commission de la CEDEAO, du HCDH et de l’UNOWAS.
Le CNDH tout en souhaitant la bienvenue à toutes ces délégations, se réjouit de les accueillir à nouveau au bord de la Lagune Ebrié, après la rencontre de haut niveau en décembre 2019, sur « l’implication des Institutions Nationale des Droits de l’Homme dans les processus électoraux pour des élections transparentes, apaisées, basées sur le respect des droits de l’Homme.»
La résolution N° 48/134 du 20 décembre 1993 de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies recommande aux Etats de créer des institutions nationales qui auront pour missions principales de mettre en œuvre les politiques en matière de promotion et de protection des droits de l’homme et d’orienter les pouvoirs publics dans le domaine des droits de l’homme en vue de l’enracinement de la démocratie.
La Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples en son article 26 demande également l’établissement dans les pays africains d’institutions nationales et locales s’occupant des droits de l’homme et des peuples. Ces institutions nationales doivent fonctionner selon des principes directeurs communément appelés «Principes de Paris »
En Afrique, les Institutions Nationales des Droits de l’Homme (INDH) ont été créées dans plusieurs Etats, actuellement on en compte 48. Presque tous les pays CEDEAO ont leur INDH.
Cette rencontre est importante car elle permet que d’explorer entre autres, les possibilités d’étendre la coopération régionale en vue de renforcer la mise en œuvre des stratégies nationales et régionales de promotion et de protection des droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest.
Selon la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré, les participants auront à répondre aux questions suivantes : « Comment partager nos meilleures pratiques et renforcer le développement de nos institutions ? Comment nos INDHs pourraient-elles collaborer sur le Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières (PMM) et promouvoir les droits des migrants ? »
C’est pourquoi elle s’est dit convaincue que cette consultation permettra de trouver des réponses à ces préoccupations en vue de renforcer le rôle des INDHs dans la résolution des problèmes liés aux droits de l’Homme, à savoir les droits des migrants, la discrimination à l’encontre des groupes vulnérables notamment, les femmes, les enfants et les jeunes, le rétrécissement de l’espace civique, l’impunité, l’extrémisme violent, pour ne citer que ceux-ci.
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