Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2021, B.A.N.I  (17 ans) et apprentie-coiffeuse dans une localité du centre du pays, accuse son oncle Y.K.A, enseignant de fonction, de l’avoir violé aux environs de minuit dans sa chambre au domicile familial. Selon la victime, son oncle, rentré tard dans la nuit après une cérémonie funèbre, dans un village voisin, l’aurait  brutalisée avant d’avoir des rapports sexuels avec elle.  Ses  cris ont réveillé sa petite sœur qui dormait avec elle dans la chambre. Celle-ci, affolée, a alerté leur frère aîné.

Photo d’illustration

La situation est ainsi portée à la connaissance de la famille qui, après avoir obtenu l’aveu de l’accusé, et son engagement à assurer la prise en charge médicale de sa nièce et à payer les amendes imposées par la tradition, décide de passer à autre chose. L’oncle profite de cet arrangement familial pour disparaitre quelque jour après, laissant la victime souffrant de douleurs pelviennes et sans moyens financiers pour se rendre à l’hôpital.  Ce n’est que le 12 août que la mère arrive à l’accompagner à l’Hôpital Général de la circonscription. Elle sera par la suite prise en charge et référée  au centre social  et au CNDH pour l’assistance à la prise en charge judiciaire.

Sur recommandation de la  commission régionale des droits de l’homme du Bélier, une plainte a été déposée à la brigade de gendarmerie qui a compétence dans cette localité. La CRDH de la région du Bélier a par ailleurs, informé le Procureur de la République à Bouaké de la situation afin qu’une suite soit donnée à cette procédure.

Après plusieurs échanges téléphoniques entre le président de la CRDH Bélier et  l’Inspecteur de l’Enseignement Préscolaire et Primaire (IEPP) avec le Chef de village et le Conseiller Pédagogique de l’Inspection de  Yamoussoukro, le présumé auteur s’est rendu de lui-même le 18 août 2021, à la  gendarmerie. Il a été déféré le 20 août au  parquet de Bouaké pour la suite de la procédure judiciaire.